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Cameroun : journées "ville morte" dans les régions anglophones

Cameroun : journées "ville morte" dans les régions anglophones

Cameroun

L’appel à des journées « ville morte », lancé par The Cameroon Anglophone Civi Society Consortium, a été largement suivie lundi dans plusieurs villes des régions anglophones du Cameroun.

Lundi marquait la rentrée scolaire au Cameroun après les vacances de Noël. Les autorités, de même que les élites des régions anglophones, avaient appelé à la reprise des cours dans ces zones où ils sont suspendus depuis novembre du fait de troubles et d’appels à la grève. De leur côté, certaines organisations anglophones comme The Cameroon Anglophone Civi Society Consortium qui prône la partition du pays avaient appelé à une opération “ville morte” en zones anglophones.

“Si la reprise des cours est effective dans huit régions (francophones), ce n’est pas le cas dans le nord-ouest et le sud-ouest”, a rapporté la radio d’Etat. Selon elle, les parents se sont abstenus d’envoyer leurs enfants à l‘école par “peur de représailles” alors que les autorités avaient déployé des forces de sécurité autour des établissements scolaires.

À Bamenda (chef-lieu de la région du Nord-Ouest), épicentre de la contestation des anglophones qui protestent contre leur “marginalisation” dans le pays à majorité francophone, “tout est mort”, a affirmé sous couvert d’anonymat un enseignant joint par l’AFP depuis Yaoundé. “Les boutiques sont fermées. Les écoles n’ont pas rouvert. Il n’y a pas de trouble mais les gens sont chez eux”, a-t-il poursuivi, précisant que le secteur des transports était également paralysé.

À Buéa (chef-lieu de la seconde région anglophone, Sud-Ouest), c’est également “la paralysie”, a indiqué un autre enseignant de la ville. Les villes de Tombel, Kumba, Batibo sont également désertes depuis ce matin.

Des violences ont éclaté fin novembre dans cette ville réputée frondeuse et la sécurité y a été renforcée avec notamment le déploiement de militaires. Le 8 décembre, des affrontements entre police et manifestants avaient fait au moins deux morts.

La minorité anglophone représente environ 20% des 22 millions d’habitants du pays. Une minorité d’anglophones réclame la création d’un Etat indépendant baptisé Southern Cameroon. Les modérés penchent pour le fédéralisme.“Le Cameroun est un et indivisible. Il le demeurera”, leur a répondu Paul Biya fin décembre dans son discours de fin d’année.

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