Venezuela
Les autorités électorales du Venezuela ont dévoilé mardi un calendrier qui rend quasi-impossible la tenue en 2016 d’un référendum révocatoire contre l’impopulaire président Nicolas Maduro, évitant au Parti socialiste au pouvoir d‘éventuelles élections anticipées.
Au Venezuela, la tenue d’un référendum anti-Maduro en 2016 se complique.
Hier, les autorités électorales du pays ont repoussé à fin octobre la collecte de signatures nécessaire à l’organisation d’un référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro.
“Si toutes les conditions requises établies par la loi sont remplies (…) la collecte de signatures de 20 % de l‘électorat, aura lieu fin octobre”, déclaré Lucena TIBISAY, présidente du Conseil national électoral (CNE).
Ensuite, le CNE aura “entre 28 et 29 jours” pour vérifier les signatures, et s’il les valide, “le référendum révocatoire sera organisé dans les 90 jours” suivants, a-t-elle indiqué.
La date du 10 janvier 2017 correspond au début de la quatrième année de mandat de l’ex-président Hugo Chavez, décédé en 2013, que Nicolas Maduro est en train de compléter, normalement jusqu’en 2019. Car, bien que M. Maduro ait été élu en 2013, le mandat de référence reste celui de son défunt prédécesseur.
Or la question du calendrier est cruciale pour l’opposition, qui porte ce projet de référendum : s’il est organisé avant le 10 janvier 2017 et couronné de succès, de nouvelles élections seront organisées. Alors que s’il est organisé après, le président Maduro s’il est battu pourra désigner son vice-président pour le remplacer.
‘‘Il y a aura bien un référendum révocatoire en 2016, il le faut. Parce que c’est possible techniquement, parce que c’est politiquement pertinent et parce que c’est socialement indispensable.’‘ Explique Jésus TORREALBA , secrétaire de la coalition d’opposition.
Selon l’institut Venebarometro, 64 % des électeurs (12 millions) voteraient contre lui, dans un climat de profond mécontentement populaire lié à la crise, alors que l‘économie de ce pays pétrolier s’est effondrée avec la chute des cours du brut.
La coalition d’opposition accuse les autorités électorales de servir les intérêts du président Maduro et de tout faire pour retarder le processus. Elle appelle à une manifestation nationale le 1er septembre pour exiger une autre date pour la prochaine collecte de signatures.
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