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Une attaque armée fait 10 morts en République centrafricaine

Une attaque armée fait 10 morts en République centrafricaine

République Centrafricaine

Des attaques attribuées à des peuls et à des éléments de l’ex-rébellion Séléka. Ce sont les plus graves violences que connaît le pays depuis l‘élection de Faustin Archange Touadéra en février.

La République centrafricaine de nouveau sous la pression d’attaques armées. Ce jeudi, dix personnes ont trouvé la mort et de nombreuses autres blessées dans des attaques perpétrées contre la région de Ngaoundaye, au nord-ouest du pays, actuellement occupée par des assaillants. Selon les autorités locales qui ont confirmé l’information, ces agressions seraient le fait de peuls et d‘élements de l’ex-rébellion Séléka.

Sur les motifs de l’attaque, un officiel de la région qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat avance que “les éleveurs peuls en provenance de Kabo et Markounda au nord, ont demandé à traverser Ngaoundaye pour aller vers la frontière avec le Cameroun. Ils se sont heurtés au refus des habitants (…) Mais les peuls appuyés par des ex-Séléka sont entrés dans le centre de Ngaoundaye mardi, tirant sur les habitants, incendiant des maisons ainsi que la brigade de gendarmerie (…)”. Pourtant, “ des gendarmes [avaient] été envoyés à Ngaoundaye le week-end dernier pour sécuriser la région et ses habitants”, avait précisé d’entrée ce responsable.

Ces violences, les plus graves depuis l‘élection en février dernier de Faustin Archange Touadéra semble signaler le retour d’un cycle de violences communautaires en République centrafricaine. Le week-end dernier, en effet, un conducteur de moto taxi du quartier musulman PK5, dans la capitale Bangui, s‘était fait poignarder à mort par des individus non identifiés. En représailles, des musulmans du PK5 ont enlevé et assassiné une jeune femme et mutilé son corps. La Mission des Nations unies dans le pays avait d’ailleurs condamné ces excès de brutalité.

>>> LIRE AUSSI : RCA : trois morts dans des violences à Bangui

Les risques d’un retour en “enfer” sont énormes pour le pays qui se remet lentement d’un grave conflit inter-communautaire débuté au cours de l’année 2013. Il opposait les milices de la Séléka, à majorité musulmane et fidèles à l’ancien président Michel Djotodia au groupe d’auto-défense chrétien anti-Balaka. Cette crise, qui aurait fait quelque 6 000 morts en deux ans selon une commission d’enquête de l’Onu, a été freinée par la mission Sangaris, aujourd’hui relayée par la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca).

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