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Procès de Simone Gbagbo : réactions au sein du Palais de justice d'Abidjan

Côte d'Ivoire

Le procès de Simone Gbagbo se poursuit. Les supporters et détracteurs de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire se prononcent sur son cas.

Félicienne, en quête d’emploi : “nous sommes écoeurés parce que de part et d’autre, il y a eu des choses et aujourd’hui, c’est un seul camp qui est condamné”.

Guy-Venance Agnéro quant à lui, souhaite “que le président de la République (Alassane Ouattara) prenne en tout cas une grâce présidentielle pour libérer simplement et purement tous les prisonniers politiques, pour qu’on ait la réconciliation vraie, la réconciliation véritable dans ce pays”.

Quant à Karim Coulibaly, les choses vont pour lui dans le sens de l’accusation. “Les préjudices causés aux différentes victimes civiles sont irréparables donc aujourd’hui, je pense qu’elle (Simone Gbagbo) paie le prix de ce qu’elle a semé”, dit-il.

Simone Gbagbo, âgée de 66 ans, est jugée pour son rôle présumé dans les violences postélectorales qui ont endeuillé la Côte d’Ivoire, entre 2010 et 2011. Elle est accusée de “crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles”.

Une révélation qui a refroidi toute la salle

Durant le deuxième jour de son procès, madame Gbagbo a martelé que son procès est à caractère politique, a rejetté les accusations qui pèsent sur elle et a fait une révélation de taille : l’ex-Première dame a dit avoir échappé à une “tentative de viol”, lors de son arrestation en 2011.

“Monsieur le président, je suis devant cette Cour par la volonté du pouvoir et pour des crimes que je n’ai pas commis. On m’accuse de faits qui ne sont pas établis et pour lesquels on affirme mon implication directe”, a-t-elle mentionné.

Mais ce n’est pas tout. Simone Gbagbo a, comme qui dirait, lâché une bombe dans la salle d’audience, martelant ceci : “moi-même, je suis arrivée à l’hôtel du Golf (quartier général d’Alassane Ouattara, pendant la crise postélectorale) les fesses à l’air, ma nudité exposée, j’ai subi plusieurs tentatives de viol en plein jour (…) et tout cela en présence des soldats Français qui filmaient.”

La déclaration de madame Gbagbo a plongé la salle d’audience dans une stupeur qui se lisait aisément sur les visages.

“Cette crise postélectorale est née du refus de M. Alassane Ouattara, aidé par les autorités françaises, de respecter la Constitution ivoirienne”, à l’issue de la présidentielle de 2010, a ajouté l’ancienne Première dame Ivoirienne.

Pour rappel, l‘épouse de l’ancien président Ivoirien Laurent Gbagbo avait fait, pendant son arrestation en 2011, les frais de la furia des rebelles de Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Elle avait été sauvagement brutalisée par les rebelles des Forces nouvelles.

Exhibée comme une bête de foire, ses cheveux avaient été arrachés (en partie) et son pagne, tiré. Ce qui mettait en vue les bretelles de soutien-gorge.

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