Congo
Ce jeudi, le général Jean-Marie Michel Mokoko (ancien chef d‘état-major et conseiller de Denis Sassou Nguesso, le président congolais) qui a récemment déclaré son intention de se présenter à la présidentielle de mars prochain au Congo, a été convoqué par les services de sécurité de Brazzaville. L’information émane de son entourage.
« Le général vient de recevoir une convocation de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), lui demandant de se présenter demain (vendredi) à 10h », a dit Anatole Limbongo Ngoka, président du comité de soutien du général, dans un document. Toujours dans ce même document, il est mentionné que le général Mokoko est convoqué « pour une affaire le concernant », mais il « compte plutôt envoyer son avocat. » Quant à la DGST, elle n’a pas répondu aux sollicitations des journalistes sur la question, restant injoignable.
Le général Mokoko qui a été chef d‘état-major du Congo de 1987 à 1993, a occupé le poste de représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique jusqu’au début de ce mois de février. Après l’annonce de sa candidature à la présidentielle, il a dit avoir été “caillassé” par des policiers et obligé de prendre la tangente. Allégation rejetée par la police.
Depuis le 13 février dernier, une vidéo circule sur internet. Dans celle-ci, le général Mokoko est accusé d‘être impliqué dans un coup d’Etat présumé. Cette vidéo remonte à la décennie 2000 et présente un homme dont on ne voit pas le visage, affirmer appartenir à la DGSE, le service des renseignements extérieurs de la France. A la fin de la vidéo, le général apparaît de face dans une séquence présentée comme destinée à être diffusée à la télévision congolaise.
M. Mokoko pour sa part, affirme avoir « renoncé à prendre le pouvoir », et ce, à plusieurs reprises. Le staff de campagne du général a réagi quant à l’authenticité supposée de cette vidéo, martelant qu’il s’agit d’une « manipulation grossière. »
Dix candidats sont en lice pour le premier tour de la présidentielle congolaise qui se tiendra le 20 mars prochain. Denis Sassou Nguesso qui compte 32 ans à la tête de son pays, est candidat à sa propre succession. Il a en sa faveur la Constitution adoptée en octobre dernier lors d’un référendum (qualifié de coup d’État constitutionnel par l’opposition) qui lui permet de briguer un autre mandat.
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