Burkina Faso
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi 30 juillet à Ouagadougou pour réclamer la vérité sur la mort de l’influenceur burkinabè Alain Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, retrouvé pendu dans sa cellule à Abidjan le jeudi 24 juillet.
Les protestataires, vêtus de blanc en signe de deuil, ont marché du Mémorial Thomas Sankara jusqu’à l’ambassade de Côte d’Ivoire, dénonçant des circonstances de décès qu’ils jugent suspectes.
Alino Faso avait été arrêté en janvier 2025 en Côte d’Ivoire. Le procureur de la République, Oumar Braman Koné, a déclaré que l’activiste était poursuivi pour « intelligence avec des agents d’un État étranger » et « complot contre l’autorité de l’État ivoirien ».
Dans les rues de la capitale burkinabè, l’émotion se mêlait à l’indignation. « Ils ont dit qu’Alino s’est pendu. Une chose que nous n’allons jamais admettre. Nous le connaissions, c’était quelqu’un de combatif, il ne pouvait pas se suicider », a affirmé Lassané Sawadogo, coordonnateur du Front de défense pour la patrie.
Le gouvernement burkinabè a réagi fermement
Dès le lendemain du drame, le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade ivoirienne pour exprimer son indignation et exiger des explications. Il a également réclamé une enquête conjointe ainsi que le rapatriement immédiat du corps.
Les manifestants se sont rangés derrière cette position officielle. « Nous demandons une enquête approfondie, conjointe, et que toute la lumière soit faite. Alino n’était pas n’importe qui. Il était la voix de la jeunesse », a déclaré Jules César Wangré, du Mouvement jeunesse citoyenne pour la souveraineté.
Certains protestataires sont même allés plus loin, exigeant la démission du président ivoirien Alassane Ouattara, accusé de museler la contestation. « Trop c’est trop. Il est temps qu’il parte. Il divise les peuples là où nous cherchons l’unité », a encore lancé Lassané Sawadogo.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement burkinabè a assuré que « la mort d’Alino Faso ne restera pas impunie ». Une promesse attendue de pied ferme par une opinion publique en émoi, qui exige justice et vérité.
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