Burundi
Au Burundi, plus de 6 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce jeudi 5 juin pour renouveler l’Assemblée nationale et élire les conseillers communaux, dans un climat marqué par de fortes tensions socio-économiques.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), 14 103 bureaux de vote ont été ouverts à travers le pays, pour accueillir 5 998 977 électeurs inscrits. À l’étranger, la diaspora burundaise et les contingents en mission de maintien de la paix ont voté dans 53 bureaux, représentant 14 521 électeurs supplémentaires. Au total, 6 013 498 électeurs étaient attendus dans 14 156 bureaux de vote.
Dès l’ouverture des centres, de longues files se sont formées dans plusieurs provinces, témoignant de l’engagement civique de la population. Ces élections se tiennent alors que le pays fait face à une crise économique aiguë, marquée par une pénurie persistante de devises, de carburant et de sucre, ainsi qu'une inflation galopante.
Pour de nombreux électeurs, les futurs élus doivent prioriser la réponse à ces urgences.
« Qu’ils soient proches de nous pour connaître nos problèmes, car nous votons pour eux en espérant qu’ils vont nous aider », déclare Sylvana Nizigiyimana, une électrice rencontrée dans la commune de Giheta, province de Gitega.
Le manque de carburant, en particulier, revient dans tous les discours.
« Qu’ils nous trouvent du carburant. Quand il y en a, on peut se déplacer et le pays fonctionne mieux. Nous leur demandons de tout faire pour résoudre cette question », insiste Joséphine Inabigega, électrice à Gitega.
Le président de la République, Évariste Ndayishimiye, a lui aussi accompli son devoir civique dans son village natal. Il a exhorté les futurs élus à œuvrer pour l’intérêt général.
« Les Burundais sont fiers d’élire. C’est un acte patriotique. Quelqu’un qui n’aime pas les élections ne souhaite pas un bon avenir au pays. Que les vainqueurs travaillent pour tout le monde », a-t-il déclaré.
Ces élections interviennent alors que le nouveau découpage administratif, qui divise désormais le pays en cinq provinces et 42 communes, entre en vigueur avec la nouvelle législature. En conséquence, le nombre de députés passe de 123 à 103.
Notons que le principal opposant, Agathon Rwasa, et plusieurs de ses proches n’ont pas participé au scrutin, écartés du processus électoral après son éviction de la tête de son parti, le Congrès National pour la Liberté (CNL).
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