Italie
Installées confortablement dans leur petit appartement situé à une heure de Rome, Ella Anthony et Doris Ezuruike Chinonso, deux lesbiennes, profitent enfin de la nouvelle vie paisible dont elles ont longtemps rêvé, après avoir fui le Nigéria.
Après avoir été persécutées au Nigeria en raison de leur homosexualité, Ella Anthony et Doris Ezuruike Chinonso ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l’Italie.
En effet, leur pays d’origine, le Nigeria, interdit les relations intimes entre les personnes du même sexe. Les personnes issues de cette communauté risquent jusqu'à 14 ans de prison ou la peine de mort.
"Mon frère et mes oncles me frappaient. À un moment, je ne supportais plus toutes ces souffrances et j'ai essayé de me suicider", témoigne avec émotion Ella Anthony.
Elle a su qu'il était temps de quitter son pays natal lorsqu'elle a refusé un mariage forcé ayant entraîné la colère de ses parents. Ces derniers ont ensuite menacé de dénoncer son homosexualité à la police.
Si des centaines de milliers de migrants rejoignent l’Italie pour fuir la guerre, les conflits et la pauvreté, les personnes issues de la communauté LGBTQ+ sont de plus en plus nombreuses à s’y rendre pour éviter les peines de prison ou les condamnations à mort.
"En Afrique subsaharienne, de nombreux pays ont des lois qui criminalisent les relations entre les personnes du même sexe. Récemment, nous avons vu des pays adopter de nouvelles lois qui interdisent ces types de relation", explique Kimahli Powell, Président de l'association Rainbow Railroad.
À ce jour, plus de 60 pays ont adopté des lois anti-LGBT. La plupart d'entre eux se trouvent en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
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