Italie
Alors que se tient au Vatican un synode sur l’avenir de l’Église catholique, l’un des sujets controversés est la place des femmes dans l’Église. Même si les plus conservateurs ne semblent pas vouloir que les choses évoluent, un groupe de religieuses est bien déterminé à faire entendre sa voix.
"Ce synode est plus une question de savoir comment l'Église veut aller de l'avant et comment elle veut progresser. L'UISG (Union Internationale des Supérieures Générales) compte cinq sœurs et jusqu'à présent, les nouvelles qui nous parviennent sont très positives", explique Sœur Mary John Kudiyiruppil, vice-secrétaire exécutif de l'Union Internationale des Supérieures Générales.
Cette année est historique, car le synode compte 54 femmes sur 365 membres qui ont le même droit de vote que les évêques sur les propositions qui seront soumises au Pape.
"Nous avons un pouvoir important dans le travail que nous faisons. Je travaille avec les États membres des Nations unies. Ce n'est pas facile. Mais malgré tout, nous nous retrouvons tous autour d’une même table et nous travaillons ensemble", explique Sœur Jean Quinn, directrice exécutive d'UNANIMA International.
Mais certaines religieuses veulent aller encore plus loin. Avec par exemple une meilleure représentation des femmes lors des cérémonies religieuses.
"Ma sœur, viens célébrer la messe pour nous"
"Au début de ma formation, j'ai été envoyée dans un pays, dans un endroit où il n'y avait pas de prêtres, c'était nous (les femmes) qui organisions la cérémonie pour les gens dans leur paroisse. Et les gens ne faisaient pas la différence entre un prêtre et une sœur. Dans d'autres localités, ils nous disaient : "Ma sœur, viens célébrer la messe pour nous".
"Cela nous amusait parce qu'ils ne comprenaient pas. Mais ils étaient très heureux, nous avions des activités avec les gens, nous partagions avec eux, nous étions ensemble et nous leur offrions nos services et ils étaient heureux. Nos prêtres ne leur manquaient pas. Ils ne regrettaient pas nos prêtres, c'est pourquoi je dis que nous avons du pouvoir", explique Sœur Maamalifar Poreku, coordinatrice d'Inséminer l'espoir pour la planète, Union internationale des supérieures générales.
Depuis son élection en 2013, le Pape François a par exemple multiplié les nominations de femmes à des postes clé dans l’administration du Vatican. Mais certains n’y voient que des réformes de surface.
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