France
Un homme soupçonné d'avoir lancé un pétard ayant explosé près du gardien clermontois Mory Diaw lors du match de Ligue 1 Montpellier-Clermont dimanche, et un autre qui aurait fourni le projectile, ont été placés sous contrôle judiciaire, a indiqué mercredi le parquet de Montpellier.
Ils seront jugés "à bref délai", lors d'une audience fixée au 16 novembre, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent, confirmant une information du quotidien Midi Libre.
Jusqu'à cette audience, ils ont notamment l'interdiction de paraître dans toute enceinte sportive, et notamment dans les stades de football.
Le match de Ligue 1 entre Montpellier et Clermont, comptant pour la 8e journée et qui se jouait au stade de la Mosson dimanche, avait été définitivement arrêté à la 91e minute de jeu après un jet de pétard ayant explosé tout près du gardien de but de Clermont Mory Diaw. Le MHSC menait alors 4-2.
Le gardien auvergnat, international sénégalais, s'était alors couché en portant la main à une oreille, avant d'être évacué sur une civière. Il a reçu un jour d'incapacité totale de travail (ITT), a indiqué le procureur de Montpellier.
L'homme soupçonné d'avoir lancé le pétard - parti de la tribune Etang de Thau, qui accueille des supporters montpelliérains -, est poursuivi pour "violence avec usage ou menace d’une arme ayant entrainé une ITT de moins de huit jours" lors d'une manifestation sportive et "usage de fusée ou artifice dans une enceinte sportive", selon le procureur de Montpellier.
Un second homme, suspecté d'avoir remis le pétard au premier - ce qu'il dément -, est lui poursuivi pour "détention de fusée ou artifice dans une enceinte sportive lors d’une manifestation sportive", a complété Fabrice Bélargent.
Après avoir réalisé des examens complémentaires lundi à Clermont-Ferrand, Mory Diaw a été autorisé par son club à rejoindre la sélection sénégalaise pour un match amical contre le Cameroun prévu le 16 octobre à Lens (Pas-de-Calais).
"Il y a de l'écœurement, de la désillusion et de la tristesse", avait regretté après l'incident le président montpelliérain Laurent Nicollin, déplorant le geste d'une "personne isolée (qui) peut pénaliser une équipe". Le club auvergnat a de son côté appelé à "éradiquer ce type de comportements au sein de nos stades".
Contactée par l'AFP dimanche, la Ligue de football professionnel (LFP) n'avait pas fait de commentaires. Sa commission de discipline doit se réunir ce mercredi.
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