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Présidentielle en Egypte : le seul candidat en campagne crie à l'acharnement

Présidentielle en Egypte : le seul candidat en campagne crie à l'acharnement
Photo d'archive du 26 janvier 2011 : un groupe de la police anti-émeute égyptienne repousse des manifestants, lors d'affrontements dans le centre du Caire   -  
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Ben Curtis/AP2011

Egypte

Ahmed al-Tantawi, l'unique candidat déjà en campagne pour l'élection présidentielle de 2024 a dénoncé tard mercredi les "crimes" commis par les "forces de sécurité" contre ses équipes et ses partisans, dans un communiqué publié sur X, (ex-Twitter).

"Ces derniers jours le rythme et la gravité des actions illégales et immorales entreprises par les forces de sécurité contre ma campagne se sont intensifiés", a dénoncé le premier candidat déclaré au scrutin prévu au printemps, qui dénonce des "crimes" visant à l'intimider.

"Récemment, elles ont arrêté, détenu et fait disparaître nombre de mes soutiens et six d'entre eux ont été placés en détention provisoire par la justice d'exception pour des accusations stéréotypées", ajoute-t-il.

Mardi, le Front égyptien pour les droits humains (EFHR) informait de la prolongation, par la justice d'exception, de la détention d'Amr Ali Atiya en raison de son soutien en ligne à M. Tantawy.

En détention depuis le 30 août, M. Atiya est accusé de "terrorisme" et de "fausses informations", précise l'ONG, comme deux avocats "membres de la campagne" de M. Tantawi, en détention depuis le 4 septembre.

L'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), une des principale ONG des droits humains en Egypte, a elle annoncé tard mercredi qu'elle "se retirait du 'dialogue national'", lancé en grande pompe il y a plusieurs mois, "suite à l'arrestation d'un des participants du dialogue", le Dr Mohammed Zahran, fondateur de l'Union nationale indépendante des enseignants égyptiens.

S'il ne l'a pas annoncée, le chef de l'Etat, au pouvoir depuis qu'il a destitué l'islamiste Mohamed Morsi en 2013, envisage de se présenter à sa succession, estiment unanimement les observateurs.

"L'Egypte ne tolérera pas un troisième mandat", rétorquait lundi les 12 partis d'opposition du Mouvement civil démocratique, une coalition qui tente de porter la voix de l'opposition, durement muselée depuis une décennie.

Retarder le "changement" amènera "au bord de l'explosion" le pays où "les habitants ne peuvent plus avoir une vie digne" entre "les vagues ininterrompues d'inflation et de flambée des prix", déclarait alors la coalition dans un communiqué.

Fin août déjà, l'opposition libérale dénonçait un procès "politique": celui de son patron, Hisham Kassem, détenu et en grève de la faim depuis 20 jours, selon ses soutiens, et dont le verdict dans des affaires de "diffamation" et d'"outrage à agent" sera rendu samedi.

L'Egypte compte des milliers de détenus politiques. Le comité des grâces présidentielles en a fait libérer un millier en un an mais "trois fois plus étaient arrêtées" dans le même temps, selon des ONG.

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