Zimbabwe
La victoire d’Emmerson Manangagwa à la présidentielle au Zimbabwe alimente encore les conversations et fait toujours la une des journaux à Harare. Des Zimbabwéens dénoncent des résultats biaisais d’autres pensent que l’essentiel reste, l’avènement d’une nouvelle ère.
"Ici, nous attendons le changement, le développement du pays et la stabilité économique", explique Tinashe Gunda, habitant de Harare.
Alors que son compatriote Godwell Gonye, fustige le verdict de la commission électorale : "Les résultats ne sont pas bons, il y a une erreur quelque part". Un peu plus loin, un autre avoue ne même pas avoir regardé les résultats de près. "Nous les acceptons tels qu'ils sont, c'est la décision de la majorité et nous la respectons", dit cet homme avec fatalisme.
Une sortie contraire à celle du chef de d'opposition au Zimbabwe. Nelson Chamisa, a contesté dimanche les résultats donnant le président sortant vainqueur et a revendiqué la victoire.
Les défaillances pendant le vote, comme le manque de bulletins dans les bureaux, se sont multipliées en particulier à Harare, un bastion de l'opposition. Le scrutin, dont la clôture était prévue pour mercredi soir, avait dû être prolongé le lendemain.
Les observateurs internationaux ont souligné de "graves problèmes" et la violation de "nombreuses normes internationales" régissant des élections démocratiques, entachant la "transparence" du scrutin.
Selon les observateurs de l'Union européenne, d'Afrique australe (SADC) et des pays du Commonwealth, des électeurs étaient introuvables sur les listes. D'autres ont été la cible d'intimidations dans les bureaux. Le vote s'est malgré tout déroulé dans un contexte "calme et pacifique", ont-ils souligné.
Réaffirmant l'"indépendance et la souveraineté" du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa a mis en garde contre les critiques.
"En tant qu'État souverain, nous demandons à nos invités de respecter nos institutions nationales", a-t-il dit, préférant porter l'attention sur "l'énorme participation à l'exercice de ce droit sacré qu'est le vote". Près de 69% des inscrits se sont rendus aux urnes.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "préoccupé par les arrestations d'observateurs, les informations sur l'intimidation d'électeurs". Il a appelé les parties à "rejeter toute forme de violence" et à régler les différends de manière pacifique et "transparente" de manière à ce que le résultat du vote soit "un reflet véritable de la volonté du peuple".
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