Zimbabwe
La police zimbabwéenne a annoncé mardi l’arrestation de 95 personnes accusées d’avoir participé à des manifestations contre le président Emmerson Mnangagwa.
Elles sont poursuivies pour incitation à la violence publique après avoir pris part aux rassemblements de lundi, organisés à Harare par Blessed Geza, un ancien combattant du parti au pouvoir, la ZANU-PF.
Les manifestants, environ 200 au total, s’étaient réunis sur la place de la Liberté, scandant des slogans tels que "Ça suffit" et "Mnangagwa doit partir". Selon la police, certains auraient lancé des pierres sur les forces de l’ordre et temporairement bloqué une route principale. L’acte d’accusation précise que ces rassemblements violaient les lois sur la paix publique et la prévention des troubles.
Blessed Geza, à l'origine de l'appel à manifester, s’oppose aux efforts d’une faction de la ZANU-PF visant à maintenir Emmerson Mnangagwa, 82 ans, au pouvoir au-delà de 2028, date prévue de la fin de son mandat. Bien que la présence des forces de sécurité ait limité l’ampleur des manifestations, de nombreux commerces, écoles et entreprises sont restés fermés, perçus comme un signe de contestation silencieuse.
Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux lundi soir, Blessed Geza a remercié ses partisans pour leur mobilisation. Il a précisé qu’aucune nouvelle manifestation n’était prévue pour le moment, mais a promis une série d’initiatives pour obtenir le départ du président et de ce qu’il qualifie de "cabale corrompue".
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