Etats-Unis
Alors que plus de 100 jours se sont écoulés depuis le début des combats entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide, au Darfour, le conflit armé a favorisé la recrudescence d’anciennes tensions ethniques, selon l’ONU.
Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale des Nations unies pour l'Afrique a indiqué que les combats qui se poursuivent sans relâche occasionnent de grandes souffrances pour les populations.
"Les combats au Darfour continuent de rouvrir les vieilles blessures des tensions ethniques et des conflits passés dans la région. Les violences brutales commises à El-Geneina et à Sirba sont des exemples particuliers de cette situation. Cette situation est très préoccupante et pourrait rapidement plonger le pays dans un conflit ethnique prolongé avec des retombées régionales," déplore la sous-secrétaire générale des Nations Unies pour l'Afrique auprès des départements des affaires politiques et de la consolidation de la paix et des opérations de paix.
Les États-Unis, qui assurent la présidence du Conseil de sécurité ce mois-ci, ont appelé les parties à "déposer les armes".
Selon Mme Pobee, la priorité est toutefois de répondre à la catastrophe humanitaire en cours dans le pays.
En quatre mois de conflit, quelque 2,9 millions de personnes ont reçu une forme d’aide humanitaire dans l’ensemble du pays, selon les Nations Unies.
L'ambassadeur du Soudan auprès des Nations unies, Al-Harith Idriss Mohamed, a réfuté les allégations selon lesquelles l'aide aurait été interrompue. Il a déclaré que le Soudan s'engageait à rester souverain et à faire entendre sa voix dans le processus.
Depuis le début des hostilités, plus de 4 millions de personnes ont été contraintes de fuir la violence, dont 3,2 millions de déplacés et près de 900.000 réfugiés au Tchad, en Égypte, au Soudan du Sud et ailleurs.
Au Soudan même, 20 millions de personnes, soit 40% de la population, sont confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, le conflit perturbant les moyens de subsistance et l’accès aux marchés.
Le pays d’Afrique du Nord-Est a été plongé dans le chaos le 15 avril dernier lorsque des tensions latentes entre Abdel Fattah Al Burhane, et Mohammed Hamdan Daglo, ont débouché sur des combats ouverts à Khartoum et ailleurs.
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