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La région du Sahel a connu depuis août 2020 plusieurs coups d'État dans des pays en proie à la violence djihadiste, avant celui en cours au Niger.
Après une journée de tensions mercredi à Niamey, des militaires putschistes ont annoncé dans la soirée à la télévision nationale avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021. Ils ont justifié ce coup d'État par "la dégradation continue de la situation sécuritaire" au Niger.
Le président, séquestré dans sa résidence officielle, et son gouvernement ont toutefois affirmé jeudi toujours représenter les autorités légitimes du pays.
La junte, qui rassemble tous les corps de l'armée, de la gendarmerie et de la police, a suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, et instauré un couvre-feu de 22h à 5h (21h à 4h GMT).
Mali : deux coups d'État en 9 mois
Le 18 août 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est renversé après plusieurs mois de crise politique. Le 5 octobre, un gouvernement de transition est formé, censé rendre le pouvoir aux civils dans les 18 mois.
Mais le 24 mai 2021, les militaires arrêtent le président et le Premier ministre après la nomination d'un nouveau gouvernement de transition qui les a mécontentés. Le colonel Assimi Goïta est investi en juin comme président de transition.
La France retire à l'été 2022 ses troupes du pays, où l'opinion publique lui est de plus en plus hostile. En juin 2023, les Maliens approuvent avec 97% des voix un projet de nouvelle constitution, promulguée en juillet.
Ses détracteurs la décrivent comme taillée sur mesure pour un maintien de la junte au pouvoir au-delà de la présidentielle prévue en février 2024, malgré son engagement initial à rétrocéder la place aux civils après les élections.
Burkina Faso : deux putschs en 8 mois
Le 24 janvier 2022, des militaires en uniforme annoncent à la télévision publique avoir pris le pouvoir et chassé le président Roch Marc Christian Kaboré. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est investi président le 16 février.
Dans la soirée du 30 septembre, Damiba est à son tour démis de ses fonctions par des militaires, au profit du capitaine Ibrahim Traoré. Des manifestants attaquent plusieurs symboles de la présence française dans le pays.
Traoré est investi président de transition jusqu'à une élection présidentielle prévue en juillet 2024, censée permettre un retour des civils au pouvoir. Il obtient début 2023 le départ des troupes françaises, et se rapproche de la Russie et du Mali.
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