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Les startups africaines font face à des défis de financement. Malgré la dimension novatrice de leur projet, beaucoup d’entrepreneurs doivent se battre becs et ongles pour lever des fonds.
C’est notamment le cas de Kidus Asfaw, PDG et cofondateur de Kubik, une start-up éthiopienne qui développe une technologie de recyclage de déchets plastiques en blocs de construction.
"Ce que nous sommes capables de faire aujourd'hui dans la seule usine que nous avons en Éthiopie, c'est de convertir 13 millions de kilos de déchets plastiques chaque année et de les transformer en plus de 5 000 unités de logement abordables chaque année.", a déclaré Kidus Asfaw, PDG et cofondateur de Kubik.
Respectueuse du climat, Kubik reçoit des paquets de plastique usagé et les trie en piles. Les plastiques sélectionnés sont mélangés, fondus et associés à des additifs, puis moulés dans la forme souhaitée.
Âgé de 36 ans, son PDG a essuyé de nombreux refus de la part d'investisseurs méfiants avant d’obtenir des fonds d’amorçage. L’acquisition du prestigieux prix Africatech a permis à Kubik de renforcer sa visibilité.
"Lorsqu'il s'agit de lever des fonds pour une startup, c'est une bataille difficile au début, et c'est très effrayant, surtout lorsqu'il s'agit de la première startup que vous créez. Dans mon cas, j'ai eu la chance d'avoir un groupe de personnes, à la fois de la famille, des amis, des entreprises, des connaissances du passé qui me connaissaient vraiment, qui croyaient vraiment en ce que nous faisions et qui étaient prêts à nous donner cette semence catalytique initiale dont nous avions besoin pour démarrer. ", a expliquéKidus Asfaw.
Sur les 415 milliards de dollars de capital-risque déployés dans le monde, un peu plus d'un pour cent, soit 5,4 milliards de dollars, va à l'Afrique.
Et sur cette somme, 80 % vont à quatre pays seulement : L'Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria et l'Égypte.
"Quand on regarde le montant de capital risque qui est déployé à travers le monde, vous avez à peine 1% qui va en Afrique. Donc, vraiment, il y a un besoin d'augmenter les montants de capital risque qui arrivent en Afrique.", a commenté Sergio Pimenta, VP pour l'Afrique à l'IFC (International Finance Corporation, World Bank Group).
Les startups africaines sont confrontées à une myriade d'obstacles, qu'il s'agisse des lois et réglementations, du manque d'infrastructures ou de la fragmentation du marché continental.
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