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Ouganda : l'opposition demande de rapatrier des soldats

Ouganda : l'opposition demande de rapatrier des soldats
Des soldats ougandais se positionnent du côté ougandais de la ville frontalière de Bunagana, en RDC, en attendant leur déploiement le 30 mars 2023   -  
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GLODY MURHABAZI/AFP or licensors

Ouganda

L'opposition en Ouganda a demandé mercredi le rapatriement des troupes ougandaises déployées à l'étranger pour renforcer la sécurité après un massacre la semaine dernière dans un lycée imputé à des djihadistes qui a fait au moins 42 morts.

Parmi ces victimes, surtout des étudiants, la plus jeune avait 12 ans et la plus âgée 95. Elles ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi à Mpondwe (ouest), à quelques kilomètres de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), à coup de machettes, abattues par balles ou brûlées vives.

Juste après le massacre, des responsables de l'armée et de la police ougandaises avaient incriminé des membres des ADF, les Forces démocratiques alliées, une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe État islamique.

Mercredi, Abdallah Kiwanuka, un responsable de l’opposition, ministre d'un cabinet fantôme chargé des affaires intérieures, a déclaré à l'AFP que la décision de l'Ouganda de déployer des troupes à l'étranger, notamment en Somalie dans le cadre d'une force de l'Union africaine pour combattre les islamistes radicaux shebab, avait "dépassé" les capacités de sécurité du pays et "donné aux ADF la possibilité de mener des attaques".

"Nous faisons pression sur le gouvernement pour qu'il ramène les forces à la maison et pour renforcer notre sécurité intérieure", a-t-il déclaré. Au total, 21 personnes ont été arrêtées, certaines suspectées par les autorités d'être des "collaborateurs" des ADF.

Alors que les familles attendent toujours les résultats de tests ADN pour identifier plusieurs victimes, des questions restent en suspens sur la façon dont les assaillants ont réussi à commettre ce massacre et à s'enfuir dans une région sous forte présence militaire.

Le président Yoweri Museveni a qualifié dimanche ce massacre d'acte "désespéré, lâche" et promis d'éliminer les responsables de l'assaut sanglant, le pire de ce type perpétré dans le pays depuis des années.

L'attaque contre le lycée Lhubiriha à Mpondwe est la plus meurtrière en Ouganda depuis un double attentat à Kampala en 2010 qui avait fait 76 morts lors d'un raid revendiqué par le groupe islamiste des shebab, basé en Somalie.

Selon un rapport de l'ONU, les rebelles ADF bénéficient depuis au moins 2019 d'un soutien financier du groupe État islamique et cherchent à étendre leur zone d'opérations.

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