Eswatini
Deux députés pro-démocratie dans la dernière monarchie absolue d'Afrique, Eswatini, ont été reconnus coupables jeudi par la justice de terrorisme et meurtre, en lien avec la vague de manifestations anti-régime, qui avait secoué le pays en 2021.
Les deux hommes, Mduduzi Bacede Mabuza et Mthandeni Dube, ont été jugés presque deux ans après leur arrestation en juillet 2021, par un tribunal de la capitale Mbabane. Accusés d'avoir incité à manifester, ils avaient plaidé non coupables.
"Je déclare les accusés coupables de toutes les charges retenues contre eux", a déclaré le juge Mumcy Dlamini. Ils risquent jusqu'à 20 ans de prison. Leur peine sera prononcée "à une date à déterminer", a poursuivi le juge.
MM. Mabuza et Dube avaient été arrêtés en pleine vague de manifestations pour réclamer des réformes démocratiques. Ces protestations avaient été sévèrement réprimées par la police du régime et des dizaines de contestataires tués.
Les deux députés avaient notamment plaidé pour une réforme du système complexe d'élections auxquelles les partis politiques, théoriquement autorisés, ne peuvent pas participer. Des élections parlementaires se tiennent le 29 septembre dans ce pays anciennement appelé Swaziland.
Ce scrutin ne devrait toutefois pas changer la donne politique dans le pays d'Afrique australe de 1,2 million d'habitants, gouverné depuis 1986 par le roi Mswati III, critiqué pour un train de vie extravagant et régulièrement accusé de violations des droits.
Les élections en Eswatini se déroulent de façon à ce que personne ne conteste sérieusement le pouvoir du monarque. Le roi nomme les ministres, contrôle le Parlement, la police et l'armée. Il nomme également les juges.
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