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Niger : les déchets de l'ancienne mine d'uranium de Cominak font peur

Vue générale de la décharge résiduelle de la mine de Cominak, près d'Arlit, le 8 mars 2023.   -  
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OLYMPIA DE MAISMONT/AFP

Niger

Assainir le site de la Compagnie minière d'Akouta, près d’Arlit dans le Nord du Niger, c’est la mission que s'est fixée la compagnie. Exploité à partir de 1978 par le groupe Français Areva devenu Orano, le site a été fermé en 2021 après l'épuisement de ses réserves. Il a produit 75 000 tonnes d'uranium.

Reste son passif environnemental : environ 20 millions de tonnes de déchets qui ont été en contact avec l'uranium. Elles s'étendent sur 120 hectares, et constituent une menace pour la santé des riverains.

La Compagnie minière d'Akouta promet de remettre au Niger, "un site sûr, sain et non polluant dans 10 ans.

"On va être sur des doses naturelles qui sont inférieures aussi à ce qu'on peut trouver dans d'autres régions en France ou ailleurs dans le monde donc on est vraiment ici sur de l'exploitation d'uranium naturel, on n'a pas de radioactivité artificielle qui va être créée par l'homme, on n'est pas sur de l'uranium enrichi on est sur de l'uranium naturel ici", tente de rassurer Hélène Sciorella Djibo, responsable du réaménagement du site de Cominak.

Selon la compagnie française Orano, le taux maximum de radioactivité sur l'homme relevé sur le site est bien en deçà du seuil réglementaire. Mais les autorités nigériennes restent prudentes.

"On ne veut pas qu'il y ait des fissures, qu'il y ait des ouvertures par, à travers lesquelles le radon va s'échapper et inonder la ville, c'est surtout ça. Raison pour laquelle il y a eu des essais, jusqu'à présent les essais continuent", explique Bassirou Babalé directeur des Mines dans la zone d'Arlit.

La compagnie promet la surveillance de la radioactivité de l’air et de l’eau. Mais pas de quoi rassurer les quelque 200 000 personnes qui vivent dans la ville d’Arlit et ses environs..

"Aujourd'hui, les gens ils sont à 7 kilomètres des carrières, c'est ça aussi, c'est ça qu'il faut voir, tout le monde est inquiet ! Les gens sont malades ! Quelqu'un qui fait 40 ans en train de tourner une chaine uranifère, comment on va dire que ces gens ils ne vont pas tomber malade ? C'est normal. C'est normal.", déclare Hassan Souley, ancien employé de Cominak.

Sur 2000 consultations, l’Observatoire de la santé de la région d’Agadez a diagnostiqué une dizaine de cas de maladies professionnelles imputables aux radiations.

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