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Afrique du Sud : la filière funéraire victime du délestage électrique

Leon Mtshiza, fondateur et directeur de Ndoda Funeral Services.   -  
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Afrique du Sud

L'industrie sud-africaine des pompes funèbres est en difficulté. Les petites et moyennes entreprises du secteur sont confrontées à une augmentation des coûts de maintien de la température dans les chambres froides. En cause, des coupures de courant récurrentes.

Selon la Chambre sud-africaine des entrepreneurs, les salons funéraires dépensent environ 40 dollars US par jour pour alimenter les générateurs. L'organisation estime que le gouvernement sud-africain devrait voter des subventions pour couvrir les coûts liés à l’achat de diesel notamment.

"Le délestage électrique a été catastrophique pour le secteur funéraire. Il est devenu très coûteux de conserver les corps, car nous devons payer l'électricité et acheter du diesel pour les générateurs qui alimentent les chambres froides", explique Nhlanhla Bembe, président de la Chambre sud-africaine des pompes funèbres.

Dans un salon funéraire de Johannesburg, le fondateur de Ndoda Funeral Services, explique à Wandiswa Ntengento, la correspondante d'africanews en Afrique du Sud, qu'en raison des longues périodes de coupures de courant, il doit dépenser plus d'argent pour les services d'embaumement afin d'empêcher les corps de se décomposer plus rapidement qu'ils ne le devraient.

"Lorsque les frigos ne fonctionnent pas et ne sont pas opérationnels, nous sommes maintenant confrontés à l'embaumement des corps. Cela entraîne des coûts supplémentaires. Le délestage électrique nous complique la vie", se désole Leon Mtshiza, fondateur et directeur de Ndoda Funeral Services.

Repenser le déroulement des obsèques

Nombre de Sud-Africains estiment, eux aussi, que les coupures de courant à répétition dégradent les conditions de travail dans les salons funéraires et par ricochet la conservation des corps. Les communautés réfléchissent à raccourcir le déroulement des obsèques afin d'éviter que les corps ne subissent davantage de dommages.

"Je pense qu'il est préférable d'enterrer quelqu'un qui deux jours après son décès, car sinon la glace qui limite le processus de décomposition du corps va fondre", réagit un habitant d'Afrique du Sud.

"Selon moi, nous devons envisager d'enterrer nos morts dès que leur décès est confirmé, car les délestages électriques ne facilitent pas la tâche des pompes funèbres", ajoute un autre.

En Afrique du Sud, les corps humains conservés dans des entrepôts frigorifiques sont maintenus à moins cinq degrés Celsius, ce qui devient chose impossible pour les pompes funèbres qui ne possèdent pas de générateurs, selon la Chambre sud-africaine des pompes funèbres.

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