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Comores : réactions à la condamnation à vie de l'ex-président Sambi

Le président des Comores, Ahmed Abdalla Sambi, s'exprime lors d'une interview avec l'AFP au palais présidentiel, le 13 avril 2010, dans la capitale Moroni.   -  
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TONY KARUMBA/AFP

Comores

Les réactions à la condamnation à perpétuité de l'ex-président comorien Sambi pleuvent.

Depuis l’annonce de sa sentence a sonné lundi, l’ancien chef d’état des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, a été reconnu coupable de vente de passeports à des apatrides vivant dans le Golfe.

La décision de justice a été prise par la cour de sureté de l’état, un organe judiciaire spécial dont les décisions ne sont pas susceptibles d’appel.

" C'est aux élus du peuple de légiférer et de créer les peines et les infractions qui peuvent être poursuivies ou exécutées dans le pays. Car on ne choisit pas de condamner une personne sur la base d'un délit ou d'un crime qui n'a pas été préalablement défini par un texte de loi. C'est clairement le cas dans ce procès. Nous sommes aujourd'hui face à une situation assez grave." a déclaréFahami Said Ibrahim , l'avocat d'Ahmed Abdallah Sambi.

Ahmed Abdallah Sambi a dirigé l’archipel de l’océan indien entre 2006 et 2011 et a fait adopter en 2008 une loi autorisant la vente de passeports à des prix élevés.

Ce système visait les "bidons", une minorité arabe de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui ne peuvent pas obtenir la citoyenneté.

L'ancien président a été accusé d'avoir détourné des millions de dollars dans le cadre de ce système. Un coût qui s'élevait à plus de 1,8 milliard de dollars, soit plus que le PIB des Comores, selon l'accusation.

"Il n'a pas donné une seule chance à la vérité d'éclater au grand jour. Donc en refusant de participer à l'enquête, à l'instruction, en se drapant dans l'indignité outrée d'un chef d'État qui n'a pas de comptes à rendre, il a en quelque sorte provoqué la sévérité du tribunal. " a expliqué Eric Emanuel Sossah , avocat de la partie civile.

Âgé de 64 ans, Sambi est un grand rival de l’actuel président des Comores Azali Assoumani.

L'ex chef d'état a refusé d'assister au procès après une brève apparition lors de la première audience, ses avocats ayant déclaré qu'il n'y avait aucune garantie qu'il soit jugé équitablement.

Il était initialement poursuivi pour corruption, mais les charges ont été requalifiées en haute trahison, un crime qui "n'existe pas dans le droit comorien", a déclaré son avocat.

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