Qatar
Alexander Dijku, 28 ans, n'en revient toujours pas de débuter sa première Coupe du monde pour le Ghana, par un duel contre Cristiano Ronaldo, jeudi.
"Je suis très heureux de rendre fier mon père", raconte le défenseur de Strasbourg, qui est né et a grandi à Montpellier dans le sud de la France.
Réalisez-vous que vous allez jouer votre première Coupe du monde ?
"C'est un sentiment incroyable ! Quand on a battu le Nigeria (en barrages, 0-0/1-1), je disais à ma famille, ma femme, mon frère, mes parents: +Je ne me rends pas encore compte tant que je n'y suis pas+. C'est énorme, on en est conscient, mais tant que je ne joue pas mon premier match de Coupe du monde sur le terrain, je ne veux pas encore y croire (rires)".
Vous pourriez découvrir le tournoi par un duel contre Cristiano Ronaldo, est-ce stressant ?
"Mais tous les défenseurs espèrent se confronter aux meilleurs joueurs du monde! Tant mieux, je suis content. C'est un défi de marquer un joueur aussi fort, et j'aime relever les défis".
Quelles sont les ambitions du Ghana ?
"Il va falloir jouer notre jeu et surtout être réalistes, on sait que dans cette compétition les plus réalistes gagnent les matches en général. On a un programme ambitieux, se qualifier pour les 8es de finale".
Le dernier match de poules vous offre l'Uruguay comme adversaire, avec peut-être cette qualification pour enjeu. Y a-t-il de la revanche dans l'air avec la "Céleste" et Luis Suarez, depuis sa main volontaire en quart de finale 2010 (1-1, 4 t.a.b. à 2) ?
"On m'en a déjà parlé, et les réseaux sociaux me l'ont rapporté. Après le tirage, j'ai commencé à y lire: +Djiku, contre Suarez, il faut que tu lui montre que ce n'est pas bien ce qu'il a fait+. C'est le jeu, c'est marrant, et forcément on y pensera".
Vous êtes né en France, à quand remontent vos premiers contacts avec la sélection ghanéenne ?
"Ils m'avaient contacté très tôt. Quand j'étais encore à Bastia, vers 2013, 2014, le premier entraîneur qui m'avait contacté était (James) Kwesi Appiah (2012-2014). Mais je me sentais pas encore prêt, je préférais avoir ma place en club avant d'envisager la sélection. Puis à Strasbourg, le nouveau coach, Charles Okkonor (2020-2021), était venu me voir contre Lyon. Il avait aimé mon profil et m'avait proposé de faire des matches amicaux. J'ai tout de suite accroché, c'est une ambition que j'avais dans ma tête depuis longtemps, mais j'attendais d'avoir cette maturité, du temps de jeu, de m'imposer d'abord dans mon club".
Quel effet cela vous fait de jouer pour les "Black Stars" ?
"Je suis très heureux de rendre fier mon père (Tamatey), surtout, qui est ghanéen, et forcément sa famille. Je suis content de jouer pour mes origines, pour mon pays. Maintenant ils (sa famille) se réunissent tous ensemble pour regarder les matches de la sélection. Il part souvent avec moi là-bas".
Quand êtes-vous allé au Ghana pour la première fois ?
"C'était il y a trois, quatre ans, durant la trêve hivernale, nous sommes partis dans le petit village de ma famille, dans le Sud du Ghana, qui s'appelle Asankragua, avec mon père et mon frère. Je ne voulais pas jouer pour la sélection sans avoir rencontré ma famille. Au village, c'était formidable".
Et en sélection, quel accueil avez-vous reçu ?
"J'ai été très bien accueilli, les frères (André et Jordan) Ayew me connaissaient déjà parce que je jouais en France, et ils sont depuis très longtemps en sélection. Le bizutage était marrant, c'est une danse, on ne chante pas comme on fait souvent dans les clubs en Europe. Pendant une minute, c'était long, et c'est eux qui choisissent la musique (rires)! Ça va, je me suis débrouillé, franchement c'était pas mal, on a rigolé. L'ambiance en sélection est toujours dans l'amusement, la musique, les chants, ça taquine, ça rigole beaucoup..."
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