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Guinée : le FNDC appelle à manifester le 23 juin

Des manifestants du Front national pour la défense de la Constitution, lors d'un rassemblement, le 6 janvier 2020 à Conakry.   -  
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Guinée

En Guinée, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) lance un appel a manifester le 23 juin, bravant l'interdiction des autorités militaires en place.

Le collectif ayant mené la contestation contre l'ancien président Alpha Condé souhaite que la manifestation de Conakry soit_"citoyenne et pacifique"_, pour demander "un délai raisonnable et consensuel" pour rendre les pouvoirs aux civils, mais aussi l'ouverture d'un dialogue, le respect des droits humains, et la tenue de procès contre les auteurs de violences politiques passées.

Cet appel va à l'encontre de l'interdiction prononcée le 13 mai, de toute manifestation qui pourrait compromettre "l'exécution correcte des activités" pendant les trois années devant précéder le retour des civils au pouvoir.

Lors de l'annonce, l'interdiction avait suscité de vives protestations de partis, de la société civile et des défenseurs de droits humains.

Dans une lettre adressée au gouvernement et publiée sur les réseaux sociaux, les organisations Human Rights Watch (HRW), Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT-France) et Agir ensemble pour les droits humains (AEDH) pressent les autorités de rétablir "sans délai" le droit de manifester.

De telles restrictions "risquent de générer davantage de tensions" et "de provoquer de possibles interventions violentes des forces de l’ordre, accompagnées d’un usage disproportionné de la force et d’un possible recours aux armes à feu".

La Guinée est coutumière des violences politiques. Le FNDC a orchestré de 2019 à 2021 la mobilisation contre un troisième mandat d'Alpha Condé. La répression a fait des dizaines de morts civils. Les défenseurs des droits dénoncent de longue date l'usage excessif de la force de la part des policiers et des gendarmes, ainsi que l'impunité dont ils bénéficient.

Plus largement, les récentes mesures prises par les autorités militaires constituent "un recul de l’État de droit et ne visent qu’à annihiler toute contestation publique", s'alarment les trois organisations.

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