Etats-Unis
Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis d'Amérique (USA) a annoncé vendredi qu'il allait temporairement protéger les Camerounais contre l'expulsion, estimant que l'extrême violence entre les forces gouvernementales et les séparatistes armés dans ce pays rendait leur retour dangereux.
Le département a également invoqué la multiplication des attaques du groupe extrémiste Boko Haram pour justifier l'octroi d'un sursis de 18 mois aux Camerounais qui se trouvaient aux États-Unis. Ces ressortissants peuvent désormais demander un permis de travail.
"La violence extrême et la destruction généralisée des infrastructures civiles ont conduit à l'instabilité économique, à l'insécurité alimentaire et à plusieurs centaines de milliers de Camerounais déplacés sans accès aux écoles, aux hôpitaux et à d'autres services essentiels", declare le Département de la Sécurité intérieure des USA.
Protection temporaire
Le Cameroun devient le 14e pays éligible au statut de protection temporaire, un programme créé en 1990 pour les personnes originaires de pays frappés par des troubles civils ou des catastrophes naturelles. Les sursis à court terme sont souvent prolongés par tranches allant jusqu'à 18 mois, ce qui amène beaucoup de gens à le décrire comme tout sauf temporaire.
Environ 200 000 Salvadoriens bénéficient d'un statut temporaire depuis 2001, après le tremblement de terre qui a frappé ce pays d'Amérique centrale. L'administration Biden a précédemment créé un statut temporaire pour les personnes originaires du Myanmar, d'Haïti, du Venezuela et d'Ukraine.
Préjugé racial
La désignation de l'Ukraine, qui a suivi l'invasion par les troupes russes, a alimenté les appels pour que le Cameroun bénéficie du même traitement, certains activistes invoquant un préjugé racial.
Un grand nombre de Camerounais sont apparus à la frontière américaine avec le Mexique en 2019 jusqu'à ce que l'Équateur impose des restrictions de voyage, limitant leur capacité à atteindre la frontière en voyageant par voie terrestre.
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