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Niger : afflux dans des camps de refugiés fuyant les djihadistes

Des gens se tiennent sur un marché à Diffa, dans le sud-est du Niger, près de la frontière nigériane, le 23 décembre 2020, avant les élections générales du 27 décembre 2020   -  
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Niger

Fourera Adamou vit avec ses six enfants dans ce camp pour personnes déplacées depuis trois ans.Elle a trouvé refuge ici dans la région de Tillaberi, au sud-ouest du Niger, près du Burkina Faso et du Mali.

La zone des "trois frontières" entre ces pays est un repaire pour les djihadistes liés à Al-Qaida et au groupe État islamique. Leurs attaques dans la région se sont multipliées depuis 2017, et encore plus ces derniers mois.

" C'est l'insécurité qui nous a fait quitter notre village. Je me souviens du jour où les bandits sont venus, ont tué l'un d'entre nous et sont repartis avec un autre. Après, ils nous ont ordonné de quitter le village. Tout le monde, les enfants, les vieux et nous les femmes, nous sommes tous venus ici à pied" explique-t-elle.

Hamadou Ada a tout laissé derrière lui après que des hommes armés sur des motos aient terrorisé le village. Mais ici, Ada a reçu un coup de pouce du Comité international de la Croix-Rouge, qui lui a fourni des chèvres et des charrettes : je ne peux même pas vous dire à quel point je suis heureux. Je veux juste les remercier pour tout ce soutien. Cela a vraiment changé ma vie. Avant, quand je n'avais pas ce chariot, je souffrais vraiment, pour vous dire la vérité, même mes pieds me faisaient mal tout le temps."

En février, le président de la Croix-Rouge, Peter Maure, s'est rendu dans la région de Tillaberi, une zone cible prioritaire pour l'organisation.La population locale est extrêmement vulnérable - pour plusieurs raisons.

"Ce n'est pas seulement le conflit qui déplace les gens et cause des problèmes à ces communautés, mais aussi l'effet du changement climatique, ce qui ressort de tous les entretiens que nous avons eus avec la population dans un camp de personnes déplacées comme celui-ci. Mais il est vrai aussi que pour les populations, dans un premier temps, il est encore difficile pour un acteur humanitaire de prévoir la meilleure façon possible d'apporter cette aide" souligne Peter Maure, président du CICR.

La violence djihadiste a contraint de nombreux agriculteurs nigérians à abandonner leurs terres. Mais la sécheresse a porté le coup de grâce.Selon l'ONU, le Niger pourrait compter plus de 3,5 millions de personnes en crise alimentaire d'ici le milieu de l'année.

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