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Centrafrique : un hôpital de Bangui redonne espoir aux malades du VIH

Soutenu par l'organisation Médecins sans frontières, l'hôpital de Bangui compte 68 lits et 15 autres pour les soins intensifs.   -  
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AP Photo

République Centrafricaine

Dans la capitale de la République centrafricaine, un seul hôpital communautaire est dédié à la prise en charge des patients à un stade avancé du sida. Soutenu par l'organisation Médecins sans frontières, l'hôpital de Bangui compte 68 lits et 15 autres pour les soins intensifs.

L'établissement offre un espoir aux personnes souffrant de cette maladie incurable dans le pays, qui est déchiré par une guerre civile depuis 2013. Selon la Banque mondiale, près de 70 % de la population de ce pays enclavé vit sous le seuil de pauvreté alors que le coût d'un test - généralement entre 2 000 et 3 000 francs CFA (3,5 à 5 dollars) - repousse de nombreux habitants.

"C'est un des seuls pays où il n’y a pas de dépistage gratuit pour le VIH donc les patients connaissent leur statut très tard quand ils sont déjà dans un état avancé de la maladie, et il y en a qui viennent à l’hôpital ici parce qu’ils savent que c’est l’un des seuls endroits où il y a un service de soins pour le VIH avancé qui sont gratuits", explique la médecin de Médecin sans frontières, Jennifer Stella.

Celle-ci précise que le "taux de mortalité se situe entre 10 et 15% ce qui n’est pas mal franchement avec l’état de gravité où les patients arrivent, on a des patients qui décèdent le même jour où parfois dans les quelques heures d’arrivées aux urgences."

110 000 cas de VIH recensés

Heureusement, la plupart des patients sont pris en charge à temps. Ils sont soignés en urgence dans l'hôpital communautaire avant d'être orientés vers des centres de santé où ils recevront un traitement à vie.

Il y a ainsi de belles histoires comme celles ce cette femme séropositive qui témoigne à visage caché :_"__ Si je n'avais pas été pris en charge dans cet hôpital, je serai sans doute déjà morte. Aujourd'hui, je suis en bonne santé, je prends mes médicaments et je peux même continuer mon petit commerce." _

Un peu plus loin, un autre patient raconte que quand il a été pris en charge, il était extrêmement fatigué et épuisé. "Je n'avais pas d'appétit ni de force", dit-il "mais maintenant la fatigue commence à disparaître et l'appétit revient. Je me sens un peu mieux dans mon corps."

Officiellement le VIH touche environ 110 000 des 5,4 millions d'habitants de la République centrafricaine, mais en raison du manque de dépistage, de nombreux malades ne seraient pas comptabilisés.

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