Soudan
L'initiative onusienne visant à ouvrir la voie aux pourparlers entre les différentes acteurs de l'impasse politique au Soudan ne semble pas acceptée par tous. Une partie des Soudanais interrogée dans les rues de Khartoum jeudi s'oppose à cet agenda.
Selon l'AFP, l'Association des professionnels soudanais, une confédération syndicale indépendante qui a contribué à l'organisation des manifestations, a rejeté totalement l'initiative des Nations unies. Selon cet homme de 62 ans, le général Burhan, qui tient le contrôle du pays ne doit pas être invité à table des négociations.
"Nous rejetons cette initiative parce que les Nations unies ne se sont pas assis avec nous ni n'ont clarifié les points qui seront discutés au cours des pourparlers, donc nous la considérons comme incomplète et l'avons rejetée, tout en restant fidèles à nos principes, qui sont : pas de discussion, pas de négociation et pas de légitimité" explique-t-il.
Le Conseil, souverain au pouvoir a accueilli favorablement les pourparlers proposés, tout comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, les Émirats arabes unis, l'Arabie Saoudite et l'Égypte.
Mercredi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé à la stabilité au Soudan en déclarant qu'elle "ne sera atteinte que par un consensus entre toutes les forces".
L'initiative des Nations unies intervient après la démission du Premier ministre civil, qui n'avait été rétabli que le 21 novembre, après des semaines d'assignation à résidence pendant le coup d'État.
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