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Quelles solutions à l'impasse politique au Soudan ?

Des manifestants soudanais pro-militaires écoutent le sermon de la prière du vendredi, en présence du ministre des Finances, devant le palais présidentiel dans la capitale   -  
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ASHRAF SHAZLY/AFP or licensors

Soudan

Ils campent depuis six jours devant le palais présidentiel à Khartoum réclamant un gouvernement militaire et de meilleures conditions de vie en réponse à ce sit-in, jeudi, un groupe de personnes a manifesté pour exiger un retour du pouvoir aux civils.

Ainsi, jeudi, au milieu d'un cortège réclamant la remise du pouvoir aux civils, le ministre de l'Industrie Ibrahim al-Sheikh s'époumonait avec la foule, faisait de grands signes de la victoire.

Vendredi, le ministre des Finances Jibril Ibrahim est venu prier avec les manifestants qui campent depuis une semaine aux portes du palais présidentiel pour réclamer la chute du gouvernement et donner un mandat aux militaires pour sortir le Soudan du marasme.

Pour éviter les heurts, les leaders avaient exhorté leurs partisans à respecter l'autre camp. Ces deux hommes sont l'incarnation des lignes de faille de la transition. Le premier se réclame toujours du canal historique des Forces de la liberté et du changement (FLC), l'un des fers de lance de la révolte de 2019, tandis que le second a fait sécession, mais continue de revendiquer le titre de FLC.

Et au-delà de leurs divisions, les nouvelles autorités de transition, le Conseil de souveraineté formé de civils et de militaires et le gouvernement ne cessent de perdre en popularité dans un pays qui tente de se relever de 30 ans de dictature, entre inflation galopante et taux de pauvreté parmi les plus élevés au monde.

Forcé à l'austérité par le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir l'effacement de la dette de son pays et incapable de rendre justice aux familles des victimes du régime Béchir et de la répression de 2019, c'est le gouvernement d'Abdallah Hamdok, un ancien économiste de l'ONU, qui est dans le viseur.

Le Chef du gouvernement Abdallah Hamdok a salué ses militants pour "leur pacifisme et leur attachement à la liberté et à la démocratie" et a promis d'atteindre les objectifs de la révolution. Mais, certains voient derrière ces manifestations de soutien à l'armée une machination des militaires pour se maintenir au pouvoir.

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