Soudan
Dimanche, au deuxième jour de leur mouvement, des centaines de Soudanais campaient encore devant le palais présidentiel à Khartoum, la capitale pour exiger la démission du gouvernement de transition. Et la mise en place d’une nouvelle équipe dirigée par les civils.
Pour les protestataires, l’exécutif dirigé par Abdallah Hamdock a montré ses limites.
"Nous sommes ici pour participer à ce sit-in afin de limoger le gouvernement actuel. Ils nous ont privés de nos droits, que ce soit concernant l'agriculture ou le commerce, ils nous ont fait tout perdre", explique Abdelmoneim, agriculteur soudanais.
Son compatriote Youssef Hassan, abonde dans le même sens : "Nous ne voulons pas de ce gouvernement, nous voulons qu'il démissionne et s'en aille. Ce gouvernement n'est pas capable de répondre aux demandes du peuple, ni en ce qui concerne la santé, ni le coût de la vie, rien."
Une version balayée par le camp favorable au régime civil pour qui, le mouvement actuel est "un épisode dans le scénario d'un coup d'Etat".
Pour Jaafar Hassan, porte-parole du bloc civil de la révolte, les Forces pour la liberté et le changement, ce sit-in vise "à barrer la route vers la démocratie". Accusant ses participants d'être "des partisans de l'ancien régime'' et de parties étrangères dont les intérêts ont été affectés par la révolution".
Vendredi, déjà, le Premier ministre soudanais évoquait une crise inédite parlant des rivalités entre dirigeants civils et militaires. Alors que des civils ne parlent plus aussi le même langage. Une frange des forces pour la liberté et le changement, fer de lance de la chute d’Omar el-Béchir en 2019, serait derrière l’appel à la démission du gouvernement.
Les pro-Hamdock appellent à une manifestation rivale jeudi pour réclamer un transfert complet du pouvoir aux civils. Ils promettent "une manifestation d'un million de personnes" pour montrer au monde la position du peuple soudanais.
Ces nouvelles tensions fragilisent davantage la transition. Et semblent ne pas déplaire aux militaires, bien au contraire.
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