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Ethiopie : le calvaire des prisonniers de guerre au Tigré

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Ethiopie

Les dirigeants du Tigré ont rejeté le cessez-le-feu unilatéral que le gouvernement éthiopien a annoncé lorsque ses soldats se sont retirés de Mekele, et ils ont juré de chasser les "ennemis" du reste de la région du Tigré.

Le leader du TPLF, Debretsion Gebremichael, a déclaré que cela pourrait signifier se battre au-delà des frontières du Tigré afin d'éviter toute nouvelle attaque.

Dans les rues de la capitale Mekele, les Forces de libération du Tigré présentent leur butin de guerre. Des soldats éthiopiens capturés après la reconquête de la région par les sécessionnistes.

"Bien sûr, en tant qu'institution, ce sont des criminels. Mais nous ne pouvons pas garder ces gens, qui représentent au total plus de six mille soldats et officiers dans des centres de détention, aussi longtemps. En tant que prisonniers de guerre, nous devons les traiter et les libérer, mais si d'une manière ou d'une autre, si nous obtenons des preuves, des indices, que X ou y a commis, disons un meurtre, ou a tué ou a détruit ce village, nous les garderons parce qu'ils doivent aller au tribunal.", explique Debretsion Gebremichael, président du Front populaire de libération du Tigré.

Environ 6 000 hommes, victimes du conflit qui secoue le Tigré depuis 8 mois. Des soldats oubliés par Addis-Abeba qui disent vivre un calvaire.

"Il y a une pénurie de nourriture. Nous ne mangeons pas assez. Et ils ne nous donnent pas les médicaments supplémentaires nécessaires, comme les analgésiques. En dehors de cela, ils nous aident autant qu'ils le peuvent.", déclare Sewareg Bireda, membre de la Force de défense nationale éthiopienne capturé.

La souffrance de ces soldats est aux antipodes de la joie des habitants de Mekele et des troupes du TPFL qui savourent leur victoire. Mais coupé du monde, le Tigré est au bord de la famine qui menace de millions de civils.

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