Cour pénale internationale
Fatou Bensouda passera la main mercredi au Britannique Karim Khan, après avoir occupé pendant neuf ans, le poste de procureure de la Cour Pénale internationale.
Elle a fait l'objet d'une interdiction de voyager en mars 2019, et 18 mois plus tard d'un gel de tous ses avoirs basés aux États-Unis. A quelques heures de son départ, la Gambienne est revenue cette période.
"En premier lieu, je pense effectivement que c'était une erreur, vraiment une ligne rouge a été franchie pour sanctionner, non pas Fatou Bensouda personnellement, mais pour sanctionner le procureur de la Cour pénale internationale alors qu'elle essaie de faire le travail qu'elle est mandatée pour faire. Donc, pour moi, cela ne devrait pas se produire. Cela n'aurait pas dû se produire.'', a déclaré la procureure de la CPI.
Son tort, à l'époque, l'enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité présumés commis par les Etats-Unis en Afghanistan et l'Israël en Cisjordanie. Mais ça, c'était sous l'administration Trump. L'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche semble avoir changé la donne. Et Bensouda ne boude pas la normalisation en cours.
" Nous sommes dans une position plus utile maintenant parce que l'administration Biden a décidé de lever ces sanctions et que l'administration et nous-mêmes travaillons à une sorte de réinitialisation des relations entre la CPI et l'administration américaine. Et je crois vraiment que nous sommes dans une position plus utile. ", a souligné la procureure.
Si les sanctions ont été levées en avril, des désaccords persistent toujours entre la CPI et les Etats-Unis, à en croire le secrétaire d’Etat américain. Pour Bensouda, l’action de la Cour Pénale Internationale ne doit pas avoir de limites.
"Et j'ai toujours dit, depuis que je suis ici à la CPI, j'ai toujours dit que nous irons là où les preuves nous mènent. S'il existe des preuves que ces crimes qui relèvent de la compétence de la CPI, peu importe où ils se produisent, la CPI examinera ces cas. Et je pense que nous l'avons maintenant démontré. Nous avons démontré que ce sont vraiment les preuves qui comptent, et non pas parce que la CPI a l'intention d'avoir des affaires uniquement en Afrique."
Et sur le continent Fatou Bensouda n’a pas connu que des succès. L’acquittement de Gbagbo et de Charles Blé Goudé et ainsi que la libération de Jean Pierre Bemba sont autant de revers pour l’ancienne ministre gambienne.
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