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Nigeria : accord de partage de production sur le pétrole

Nigeria : accord de partage de production sur le pétrole
La raffinerie de Port Harcourt, qui a été construite en 1989, dans l'État de Rivers.   -  
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PIUS UTOMI EKPEI/AFP

Nigéria

Le Nigeria a signé cette semaine un accord de partage de production avec les principales compagnies pétrolières, après deux ans de bras de fer, ouvrant la voie à des investissements à hauteur de 10 milliards de dollars.

Shell, Exxon Mobil, Total, Eni et la NNPC, partenaires de la licence d’exploitation OML 118, qui abrite le champ off-shore Bonga, ont signé mardi un nouvel accord de partage de production pour 20 ans après deux ans de mésentente avec le gouvernement.

"Cet accord marque un tournant important dans l'exploitation des opérations off-shore au Nigeria", indiquait la Nigeria National Petroleum Commission (NNPC), sur Twitter. "Plus de 10 milliards de dollars d'investissements vont pouvoir être engagés grâce à ce développement", se félicite la compagnie publique pétrolière.

Fin novembre, le Nigeria avait adopté une nouvelle législation pour imposer un meilleur partage des ressources avec les majors internationales. Cette mesure, qualifiée de "moment décisif" par le chef de l'Etat Muhammadu Buhari, devait entre autres, imposer une taxe forfaitaire de 10% sur les champs en mer et de 7,5% sur les champs on-shore (contre 5% auparavant) dans un contexte de baisse des investissements.

Premier producteur d'or noir

L'extraction dans des bassins off-shore, notamment en eaux profondes, est toutefois extrêmement coûteuse et les majors avaient ainsi exigé une renégociation de leurs conditions financières, pour lancer la seconde phase de développement de Bonga. Le bloc OML 118, à 120 km des côtes nigérianes, abrite le champ Bonga qui a actuellement une production de 150 000 barils par jour, et pourrait passer à 225 000 barils jour.

Mele Kyari, à la tête de la NNPC, a déclaré dans un discours qu'il se réjouissait que cet accord montre "une opportunité pour les investisseurs de voir que le pays leur est ouvert". Le Nigeria, gangréné par une corruption massive et une très forte insécurité, traverse actuellement une crise de confiance avec les investisseurs étrangers dans un contexte de ralentissement de son économie.

Le Nigeria n'attire qu'une petite part des investissements pétroliers et gaziers en Afrique alors qu'il est le premier producteur d'or noir sur le continent et que beaucoup de ses réserves restent à exploiter.

Pour répondre à ces défis, et maximiser les revenus pétroliers de ce pays membre de l'OPEP, le gouvernement nigérian travaille depuis une quinzaine d'année sur une nouvelle loi pour encadrer le secteur, sans qu'elle n'ait jamais été votée.

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