Ethiopie
Ces Tigréens pleurent leurs proches. Des civils tués au cours de combats qui continuent d'opposer l'armée éthiopienne aux dissidents du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qu'Addis-Abeba pointe du doigt comme étant les responsables de massacres.
Selon l'église de Dengolat, 164 civils ont été tués, pour la plupart le 30 novembre, au lendemain de la fête religieuse de Sainte-Marie. Près de trois mois après, ces habitants avaient perdu espoir de pouvoir raconter leur histoire. Dans la famille de Beyenesh Tekleyohannes, l'émotion est toujours vive. "J'aurais préféré mourir que de vivre pour voir cela, mais je ne peux pas me suicider." Pour Tamirat Kidanu, "ce genre de crime a pour but de nous exterminer et de nous humilier."
Certaines ONG comme Amnesty International craignent que Dengolat soit un exemple isolé des violences subies par des civils. Kahsu Gebrehiwot, un prêtre, regrette l'attitude des dirigeants de l'Église orthodoxe éthiopienne. "Nous entendons beaucoup de responsables d'églises dans les médias. Mais les églises du Tigré et les Tigréens ne viennent pas de chez eux. Quand les gens meurent et qu'ils ne disent rien, c'est un signe qu'ils ont peur pour leur vie."
En attendant, plusieurs à Dengolat espèrent que les auteurs de ces crimes contre les civils dans cette partie du Tigré seront retrouvés. Plusieurs ONG réclament une enquête indépendante des Nations unies.
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