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Centrafrique : l'opposition demande l'annulation des élections

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République Centrafricaine

Le Coalition de l'opposition démocratique (COD-2020), qui regroupe les plus importants partis et mouvement opposé au régime en place à Bangui, a demandé mercredi "l'annulation pure et simple" du premier tour des élections présidentielles et législatives.

La COD-2020 regroupe les plus importants partis et mouvements de l'opposition, et avait déjà exigé le 19 décembre le report des élections pendant que des groupes rebelles menaient une offensive contre le président sortant Faustin Archange Touadéra et promettaient de "marcher sur Bangui". Cette coalition était présidée jusqu'à il y a peu par l'ancien président François Bozizé, dont la candidature avait été invalidée, et qui a apporté dimanche officiellement son soutien aux rebelles.

Pour ce groupement, le scrutin du 27 décembre n’a pas été juste et inclusif, et ne reflète pas l’expression de la volonté du peuple centrafricain. Les opposants brandissent notamment l’argument sécuritaire pour soutenir leur démarche. Les élections en RCA, disent-ils, ont été perturbées par les groupes rebelles qui contrôlent les deux tiers du pays. La COD-2020 dénonce dans un communiqué une série de griefs, parmi lesquels l'absence d'élections sur l'ensemble du territoire, "des bourrages massifs des urnes" et "un nombre de votants qui dépasse celui des inscrits" dans certains bureaux de vote. Elle pointe également "l'absence des observateurs nationaux et internationaux dans l'arrière-pays" et "des dépouillements des résultats qui n'ont pas été faits aussitôt à la fin des votes".

Pour l'opposition, cette élection est "une mascarade électorale" qu'elle attribue à "l'Autorité Nationale des Élections (ANE), le régime de Touadéra, le G5+ ( NdlR : groupe de partenaires de la Centrafrique), plus particulièrement le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique". Enfin, elle souligne "l'échec total de la mise en œuvre du plan intégré de sécurisation du processus électoral" signé entre le gouvernement et la force de maintien de la paix de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), "qui n'a nullement permis d'assurer la sécurité des électeurs, des candidats et du matériel électoral sur toute l'étendue du territoire".

Mardi, le porte-parole du gouvernement jugeait pour sa part crédible et légitime, le vote du 27 décembre. "L'élection s'est déroulée dans les 16 préfectures de la République Centrafricaine. Quelque 800 bureaux de vote n'ont pas été ouverts, sur 5 408. Cela veut dire que 85% des bureaux de vote ont été ouverts au public", avait déclaré Ange Maxime Kazagui. Et d’ajouter: "Nous avons eu des élections crédibles, engagées et populaires".

Lors d'une conférence de presse mardi, des observateurs d'organisations africaines, de l'Union Africaine et Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) notamment, s'étaient aussi félicités de la tenue du scrutin. Depuis dimanche, l'ONU et sa mission en Centrafrique parlent elles d'un scrutin "historique".

Les premiers résultats partiels sont attendus le 4 janvier, les définitifs le 19. Un second tour éventuel est prévu pour le 14 février.

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