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Afrique du Sud : libération conditionnelle pour le roi du clan de Mandela

Afrique du Sud : libération conditionnelle pour le roi du clan de Mandela

Afrique du Sud

Le roi coutumier de l’ethnie Thembu à laquelle appartenait Nelson Mandela a bénéficié lundi d’une libération conditionnelle dans le cadre d’une remise de peine accordée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa à plus de 14.600 prisonniers, a annoncé le ministère de la Justice.

Buleyekhaya Dalindyebo, 55 ans, est le roi des Thembu, un groupe ethnique xhosa dont le premier président noir d’Afrique du Sud fut le membre le plus prestigieux.

Incarcéré depuis 2015, Dalindyebo purgeait une peine de 12 ans de prison au centre pénitentiaire d’East London, dans le sud-ouest du pays, pour incendie criminel, enlèvement et agression sur certains de ses sujets.

“La peine du roi Dalindyebo a été réduite de 12 mois”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la Justice et des affaires correctionnelles, Chrispin Phiri. “En plus de cela, il était déjà qualifié pour une libération conditionnelle et ce depuis octobre”.

En 2009, le roi avait été condamné à 15 ans de prison pour homicide involontaire, incendie criminel et agression pour des infractions commises plus de deux décennies auparavant. Mais en octobre 2015, la Cour suprême avait abandonné l’accusation d’homicide involontaire et a réduit sa peine à 12 ans en appel.

Fumeur de marijuana avoué

Le roi, âgé de 51 ans et fumeur de marijuana avoué, a été reconnu coupable d’avoir incendié des habitations qui abritaient certains de ses sujets et des locataires qui avaient résisté à une expulsion. Il a également été reconnu coupable d’avoir agressé publiquement trois jeunes hommes déjà brutalement battus par ses sbires et d’avoir enlevé une femme et les enfants d’un de ses sujets qu’il considérait comme dissident.

La semaine dernière, le président Ramaphosa a annoncé avoir accordé une remise de peine spéciale aux prisonniers et personnes en liberté conditionnelle.

Le cas des plus de 14.600 prisonniers concernés ont été examinés par la Commission des services de libération conditionnelle et soumis à des critères stricts, notamment leur bonne conduite et une consultation de la communauté dans laquelle le crime a été commis.

Afin de réduire le surpeuplement des cellules, les prisonniers qui purgeaient des peines parce qu’ils n’avaient pas les moyens de payer une amende ont également pu bénéficier de ces mesures, à l’exception des auteurs de crimes sexuels.

Les rois n’ont pas de pouvoir officiel dans l’Afrique du Sud moderne, mais des millions de gens leur restent loyaux. Ils sont reconnus dans la Constitution comme des chefs traditionnels et reçoivent des fonds du gouvernement.

AFP

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