Soudan
Derrière l’euphorie suscitée par la formation du Conseil souverain au Soudan, l’inquiétude et la colère des femmes. Elles ne sont que deux dans cet organe malgré le fait qu’elles aient été au premier plan de la contestation. Si beaucoup assimilent cela à une évolution, elles demandent plus de places dans le prochain gouvernement.
« Le nombre de femmes était plus élevé que le nombre d’hommes pendant la révolution, et c’est nous qui avons encouragé les hommes et le peuple à sortir. Cependant, j’ai été très choquée de ne pas avoir de femmes qui nous représentent. En tant que femmes soudanaises, nous avons des besoins. Nous voulons jouer un rôle dans le nouveau gouvernement civil, au même titre que les hommes », martèle Sarah Ali Ahmed, une étudiante soudanaise.
Mais ce changement au sommet de l’Etat a fait renaître de l’espoir chez les Soudanaises, souvent marginalisées dans ce pays très conservateur.
« Il y a beaucoup de Soudanaises extrêmement prospères, mais elles n’avaient aucun rôle politique. Les problèmes des femmes étaient marginalisés dans la société, ce qui les faisait souffrir d’injustice. C’est l’un des problèmes pour lesquels nous nous sommes exprimées. Nous espérons que le nouveau gouvernement tiendra compte de nos intérêts et garantira les droits des femmes soudanaises », suggère Ezza Salaheldin.
Les Soudanaises mettent ainsi la pression sur le nouveau Premier ministre Abdallah Hamdok dont la composition du gouvernement de 20 membres est attendue d’ici le 28 août.
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