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L'Ouganda et la Zambie démentent que Huawei ait aidé à espionner leurs opposants

L'Ouganda et la Zambie démentent que Huawei ait aidé à espionner leurs opposants

Ouganda

Les gouvernements ougandais et zambien ont démenti vendredi que des employés du géant chinois des télécoms Huawei avaient aidé leurs services de renseignements respectifs à espionner leurs opposants.

Mis à jour à 16h 30 GMT

Le Wall Street Journal a affirmé cette semaine au terme d’un long travail d’investigation que des techniciens de Huawei avaient aidé Kampala et Lusaka à intercepter les communications et les conversations sur les médias sociaux de leurs opposants, ainsi qu‘à pister leurs déplacements.

Huawei “rejette complètement les allégations infondées et inexactes du Wall Street Journal contre ses activités commerciales en Algérie, en Ouganda et en Zambie”, dans un communiqué de la compagnie reçu par l’AFP à Alger.

Le WSJ affirme que les techniciens du géant chinois ont vanté aux autorités ougandaises l’excellence d’un système de surveillance “intelligent” installé en Algérie, et qu’une équipe de hauts responsables des services de sécurité ougandais s’est rendue sur place pour étudier ce système comprenant des outils de surveillance de masse et de cybersurveillance.

Les autorités algériennes n’ont pas répondu dans l’immédiat vendredi, premier jour du weekend en Algérie, aux appels et à un courrier électronique de l’AFP.

Démenti de Kampala

Selon le WSJ, des techniciens de Huawei ont aidé les autorités ougandaises à utiliser des logiciels espion pour intercepter les communications de la pop-star, devenu opposant, Bobi Wine sur des applications cryptées comme Skype ou WhatsApp.

Député d’opposition depuis 2017, Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a annoncé son intention de défier le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, lors de la présidentielle prévue en 2021.

“Il est totalement faux de prétendre que Huawei a aidé des gouvernements africains parmi lesquels l’Ouganda à espionner leurs opposants politiques”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la présidence ougandaise Don Wanyama. “Pourquoi espionner Bobi Wine?” a-t-il ajouté, sans plus de précision.

Huawei est l’actuel numéro 2 de l’industrie mondiale du smartphone, après Samsung et devant Apple, malgré les sanctions imposées au géant chinois des technologies par l’administration Trump, qui le soupçonne d’espionnage potentiel au profit de Pékin.

Selon le porte-parole de la présidence ougandaise, les conclusions de l’article du Wall Street Journal sont “une continuation de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis”.

“Pure fake news”, selon Pékin

La porte-parole du gouvernement zambien a qualifié sur Twitter de “malveillant” l’article du WSJ qui affirme que des techniciens de Huawei ont aidé les autorités à espionner des blogueurs administrant un site critiquant le président Edgar Lungu.

“Nous le démentons avec le mépris qu’il mérite”, a indiqué Dora Siliya.

Dans son article, le Wall Street Journal précise qu’au terme de son enquête, il “n’a pas trouvé de preuve d’espionnage par ou pour le compte de Pékin en Afrique”.

Mais il décrit comment un employé de l’ambassade de Chine à Kampala a accompagné des responsables ougandais en Chine où ils ont visité le siège de Huawei et reçu “des précisions sur les systèmes de surveillance que le géant a déployés dans le monde”.

Sur Twitter, l’ambassade de Chine en Ouganda a qualifié l’article de “PURE FAKE NEWS (…) DÉNUÉ DE TOUT FONDEMENT!”

Interrogé par l’AFP vendredi, Bobi Wine s’est dit “pas surpris” des allégations d’espionnage le concernant et a averti le président Museveni que les manoeuvres pour stopper son ascension politique étaient vouées à l‘échec.

“Qu’il se souvienne (…) qu’aucune intervention étrangère ne peut stopper le vent du changement dans le pays”, a-t-il déclaré.

AFP

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