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Soudan : des paramilitaires impliqués dans la dispersion du sit-in selon une enquête

Soudan

Des dizaines de personnes ont manifesté samedi dans les rues de Khartoum au Soudan, contre les résultats de l’enquête sur la répression brutale d’un sit-in de manifestants au mois de juin.

Des images amateurs publiées sur les réseaux sociaux montrent des populations brûlant des pneus et scandant des slogans contre le comité du district de Burri (Khartoum) chargé de faire la lumière sur cette répression.

Les protestataires s’insurgent contre les chiffres rendus publics par le comité d’investigation qui fait état de 87 morts lors de cette manifestation du 3 juin. Un chiffre beaucoup plus élevé selon l’opposition qui parle de 127 morts et près de 400 blessés.

“Le rapport a indiqué que le nombre de martyrs était inférieur à 90, soit plus de 87 morts et 63 blessés, alors que la réalité dit le contraire. Plus de 130 ont été recensés par le Comité central des médecins. Nous avons rejeté la formation de ce comité pour de nombreuses raisons et pour des raisons objectives. Premièrement, les membres de ce comité n‘étaient pas clairs. Deuxièmement, le bureau du procureur général était sur le point de participer au massacre du 3 juin. Il n‘était donc pas approprié pour le procureur général de former un comité d’enquête”. S’est insurgé Ismaïl al-Taj, le porte-parole de l’Association professionnelle des professionnels.

Les résultats du comité d’investigation imputent l’entière responsabilité de ce drame aux membres des forces de sécurité (paramilitaires) qui auraient tiré à balles réelles sur des manifestants à Khartoum qui réclamaient le partage du pouvoir par l’armée. Un acte qui a coûté la vie à des dizaines de personnes, provoquant un scandale international.

“Il est clair pour le comité qu’il y avait deux personnes masquées non-identifiées dans la zone de sit-in qui ont tiré des balles. En outre, trois inconnus ont tiré des balles sur les manifestants depuis le sommet du bâtiment du complexe médical Al-Bashir. “Il est clair pour le comité que les forces en charge du nettoyage de Columbia, qui est une force conjointe de : forces anti-émeute, forces de sécurité et forces d’assurance sur la longueur du Nil Bleu, ont désobéi aux ordres et sont entrées dans la zone de sit-in . “ À déclaré Fatah al-Rahman Saeed, le Procureur qui a dirigé l’enquête.

Les victimes de cet incident faisaient partie du sit-ing installé devant le QG de l’armée depuis le 6 avril épicentre du mouvement de protestation déclenché en décembre 2018.

Les manifestants qui s’insurgeaient contre une nouvelle augmentation du prix du pain avaient fini par protester contre le régime d’Omar el-Béchir déchu et arrêté par l’armée le 11 avril.

Le 3 juin, des hommes armés en tenue militaire ont lancé un raid contre ce campement de la contestation qui réclamait un pouvoir civil, frappant et tirant sur les manifestants.

AFP

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