Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

RDC – Réapparition de Muanda Nsemi : le gouvernement exige son arrestation

RDC – Réapparition de Muanda Nsemi : le gouvernement exige son arrestation

République démocratique du Congo

Le nuage s‘épaissit sur la réapparition surprise de l’opposant et ancien député national Ne Muanda Nsemi, ce lundi en République démocratique du Congo. Alors que son retour a été annoncé en coopération avec les autorités congolaises, le gouvernement a ordonné ce mardi l’arrestation du chef de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK).

Basile Olongo, le vice-Premier ministre intérimaire en République démocratique du Congo a été formel : Ne Muanda Nsemi doit être arrêté et de nouveau incarcéré. Plusieurs fois donné pour mort, Ne Muanda Nsemi a participé, à la surprise générale, à une conférence de presse conduite ce lundi par Joseph Olengankoy, président du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016. Face aux journalistes, M. Olengankoy s‘était notamment félicité des efforts conjoints réalisés par les institutions du pays, dont le chef de l’Etat, pour le retour sur la scène du chef de Bundu dia Kongo.

Ce dernier, dont la réapparition intervient après la libération de plusieurs prisonniers politiques, espère apporter sa contribution à la paix, comme il l’a signifié lors de la conférence. Sauf que, du côté du gouvernement, on estime – tout comme au sein de la société civile – que le gourou de Bundu dia Congo doit payer pour ses « crimes », rejetant ainsi les informations selon lesquelles ce dernier aurait profité de mesures de décrispation du président Félix Tshisekedi.

>>> LIRE AUSSI : RDC : la réapparition publique de Muanda Nsemi pourrait semer la division Deux ans de clandestinité

Dans un entretien accordé au site congolais Actualité.cd, le ministre Olongo a détaillé l’injonction faite par le gouvernement congolais. « C’est un fugitif. Il doit d’abord regagner sa cellule. Nous sommes un gouvernement de légaliste. S’il doit bénéficier d’une mesure de décrispation du climat politique cela doit suivre la procédure », a-t-il argué.

Début février 2017, Ne Muanda Nsemi avait tourné au ridicule les forces de police congolaises lors d’une évasion spectaculaire à la prison de Makala, dans la capitale Kinshasa. Son arrestation le 3 mars 2017 était venue clore quelque trois semaines d’affrontements entre ses partisans et la force publique congolaise. Des événements qui lui valent à ce jour à Ne Muanda Nsemi, plusieurs chefs d’accusation dont celui « d’atteinte à la sûreté de l’Etat », a rappelé le vice-Premier ministre.

Ne Muanda Nsemi n’a pas voulu s‘étaler sur ses activités durant ses mois de clandestinité, mais a promis de revenir, lors d’un prochain point presse, sur les détails de son évasion et de sa clandestinité.

Voir plus