Avec notre correspondant en Angola
En Angola, la justice interpellée par une association des droits humains après des révélations sur la piètre qualité de reactifs utilisés dans le dépistage du vih Sida.
Selon la directrice de l’Institut national de la lutte contre la maladie, Maria Fortado, ces réactifs ont eu un impact sur la crédibilité de certains tests effectués dans le pays, avec des résultats positifs ou douteux.
“Face à cette situation qui démontre la fragilité de nos institutions – puisqu’il n’est pas permis à une institution comme celle-ci de venir publiquement dire que les résultats des tests sont fallacieux – le procureur de la République devrait directement intervenir pour comprendre ce qui se passe réellement puisque cette information a affecté de nombreux citoyens”, préconise Salvador Freire Dos Santos, avocat et activiste des droits de l’homme.
“Pour moi, une décision devrait être prise même si ces gens semblent être coriaces. Je souhaite que tous ceux qui ont démontré leur incapacité soient démis de leurs fonctions respectives. Cette situation doit être examinée par des enquêteurs pour que ça ne se reproduise plus, même dans d’autres domaines puisque jusqu’ici, c’est la population vulnérable qui souffre, eux ils sont bien”, a ajouté un habitant de Luanda.
Si aucun chiffre n’a été publié concernant l’ampleur des tests qui ont été menés avec les réactifs de type “Aria” querellés, le ministère de la Santé a indiqué que l’anomalie a été détectée à temps et qu’un protocole a immédiatement été mis en place.
Ce département ministériel précise aussi que les réactifs étaient “utilisés exclusivement pour l‘évaluation du sang donné et n‘étaient pas destinés au diagnostic des patients ni aux femmes enceintes. Les donneurs potentiels de sang ont donc été soumis à un nouveau test avec un autre réactif approuvé par l‘État, avec des résultats négatifs.
