Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Economie

business

RDC : la chute des prix du ciment booste la construction

République démocratique du Congo

Il y a quelques années encore, un taximan avec six ans d’expérience à Kinshasa comme Georges n’aurait jamais imaginé lancer le chantier de construction de sa propre maison. Mais les temps ont changé dans la capitale congolaise, l’homme a acquis une parcelle dans le nouveau quartier de N’Sélé. Il est en construction depuis trois mois. Il reconnaît que la stabilisation du prix des 50 kilos de ciment en dessous de 9 dollars ces derniers mois, a été d’une aide précieuse.

“Oui, la stabilité du prix du ciment a facilité la construction parce qu’auparavant le ciment coûtait entre 15, 16, 17, 18 dollars mais pour l’instant le ciment est stable. Ceci nous facilite la construction des maisons”, se réjouit Georges Nganu, propriétaire d’un chantier.

Du ciment à petit prix pour les consommateurs individuels qui cache en réalité une situation plus difficile pour les cimentiers. Les entreprises productrices de ciment en RDC se trouvent en situation de surproduction. Le marché de Kinshasa semble à lui seul être incapable d’absorber du ciment destiné à la construction d’un projet de barrage, potentiellement le plus grand d’Afrique.

Cet économiste assure que les ménages n’ont été qu’une solution de repli. “Les grandes cimenteries qui se sont installées avec la capacité qui a été la leur l’ont fait simplement parce qu’il y avait un grand projet qui s’annonçait, celui d’Inga. La construction d’Inga aurait été un centre de consommation énorme comme nous n’avions pas eu. Et donc c‘était très intelligent de la part de ces sociétés de pouvoir s’installer et de pouvoir être en mesure de fournir localement ces produits”, explique Al Kitengie.

Quoi qu’il en soit la relance des chantiers de construction de maisons familiales, en plus de multiplier le nombre de propriétaires, a aussi l’avantage de résorber le chômage endémique dans la capitale congolaise.

“Pour nous autres, quand dans notre quartier, il y a des chantiers par ci ou par là, nous faisons des bénéfices. Par exemple, quand je travaille d’un coté, on me donne quelque chose. Deux ou trois jours après, il y a un autre chantier qui arrive, je passe par là et j’aurais toujours du boulot”, se félicite Célestin Ndeyi, ouvrier dans l’immobilier.

Avec ses plus de 12 millions d’habitants, Kinshasa est l’une des plus importantes mégalopoles d’Afrique… Même s’ils se félicitent de la multiplication des propriétaires, les urbanistes craignent qu’un ciment aussi abordable débouche sur le phénomène d’auto-construction sans infrastructure.

Voir plus