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L'incident diplomatique entre le Kenya et la Somalie fait ses premières victimes

L'incident diplomatique entre le Kenya et la Somalie fait ses premières victimes

Somalie

Les récentes tensions entre le Kenya et la Somalie ont leurs premières répercussions : la chute des échanges entre importateurs somaliens et exportateurs kényans de khat, cette drogue douce très consommée en Somalie.

Samedi 16 février, le Kenya a rappelé son ambassadeur en Somalie pour “consultation urgente” et exigé le départ de l’ambassadeur somalien de Nairobi. Une manière pour le Kenya de protester vivement contre la présumée volonté de la Somalie de mettre aux enchères des gisements pétrolifères et gaziers dans une zone maritime que les deux pays se disputent.

Dans cette guerre diplomatique, les commerçants somaliens ont choisi leur camp. Ainsi, plusieurs commerçants somaliens ont-ils cessé d’importer du khat du Kenya, en guise de solidarité avec leur gouvernement. En lieu et place du Kenya comme partenaire commercial, ces commerçants disent désormais privilégier l’Ethiopie avec qui les relations ont repris de plus belle.

Dans un communiqué publié lundi, un groupe d’exportateurs kényans du khat s’est désolé que son commerce soit une cible facile “chaque fois que la [Somalie] veut attirer l’attention du Kenya”. “Nous devrions nous préparer au pire”, a ajouté l’Association des commerçants de Nyambene Miraa.

>>> LIRE AUSSI : La Somalie autorise à nouveau les importations du khat kényan Si ce conflit devait perdurer, c’est environ 90 % de leur marché que les commerçants kényans pourraient perdre. Chaque jour, en effet, ce sont quelque 50 tonnes de cette drogue douce que les Somaliens importent.

Depuis 2014, la Somalie et le Kenya sont devant la Cour internationale de Justice. Les deux voisins se disputent un vaste secteur maritime de plus de 100 000 km² dans l’Océan Indien. Selon Nairobi, la vente aux enchères aurait eu lieu le 7 février à Londres et visait des acheteurs venus d’Irlande du Nord et de Norvège. Quant au Kenya, il aurait déjà accordé trois permis d’exploitation pétrolière dans la zone contestée.

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