République démocratique du Congo
Les autorités congolaises ont affirmé qu’un nouvel entrepôt de la commission électorale avait été attaqué dimanche à une semaine des élections prévues en République démocratique du Congo où les autorités parlent de fermer les frontières le jour du vote.
Selon un porte-parole joint, l’armée a repoussé avec la police une attaque d’un groupe armé rebelle contre l’entrepôt de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à Beni, dans l’est du pays.
#RDC #Beni: l’armée repousse une attaque de miliciens visant l’entrepôt de la CENI https://t.co/wSHm4XNEcf
— POLITICO.CD (@politicocd) 16 décembre 2018
“Notre matériel est intact à l’intérieur (de l’entrepôt) (…) 2.000 machines à voter et autres accessoires. Donc les élections auront toujours lieu ici (à Beni) le 23 décembre”, a déclaréle chef d’antenne de la Céni à Beni, Deogratias Mbayahi.
Les entrepôts de la
— Tresor Kiyombo N. (Tresorkiyombo) 16 décembre 2018cenirdc
à #Beni ont été la cible d'une attaque la nuit de samedi à dimanche. Le processus électoral est en danger ! #RDC https://t.co/svIS9B48lq
Un précédent incendie
Un incendie s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi dans un entrepôt de la Céni à Kinshasa. Le sinistre d’origine sans doute criminelle a détruit 80 % des “machines à voter” destinées à la capitale, selon la version des autorités.
Ces machines se présentent sous la forme d’un écran tactile qui doit servir à cliquer sur le nom des candidats et imprimer les bulletins le jour du vote. Une partie de l’opposition rejette cette procédure de vote.
Le ministre de l’Intérieur Henri Mova a indiqué qu’il allait appeler l’armée à la rescousse pour “faire des opérations de police” le jour des élections.
Afin de garantir “une sécurité maximale”, “il est de tradition de fermer les frontières”, a-t-il ajouté sur la radio Top Congo.
La campagne électorale
Ouverte le 22 novembre, la campagne électorale a été marquée cette semaine par des violences à Lubumbashi, Kalemie (sud-est) et Mbuji-Mayi (centre) faisant au moins cinq morts, selon des témoignages, et un bilan d’ONG. Les autorités nient tout décès en lien avec la campagne.
La Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé ces violences commises à l‘égard des candidats et militants de l’opposition.
Les ambassadeurs des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de la Suisse à Kinshasa se sont déclarés vendredi “vivement préoccupés” dans un communiqué commun.
AFP
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