Bénin
Ces derniers jours, la capitale béninoise Cotonou et ses environs ont été assaillis par des posters géants du président de la République Patrice Talon. Une initiative, dit-on, de jeunes entrepreneurs qui espéraient ainsi célébrer les « 1 000 glorieux jours » du président Talon à la tête du pays.
Cette campagne de communication qui a suscité une vague d’interrogations et de controverse sur les réseaux sociaux, a également attiré l’attention de la présidence de la République. Mardi, un communiqué signé du ministre d’Etat et secrétaire à la présidence, Pascal Irénée Koupaki, a condamné ces « affiches propagandistes » qui s’assimilent à un « culte de la personnalité ».
Pour Cotonou, cette initiative va à contre-courant de la démarche du président Talon « qui s’emploie à exercer ses fonctions avec humilité depuis son investiture le 6 avril 2016 ». Ordre a dès lors été donné aux auteurs de la campagne de retirer les affiches « sans délai », rappelant au passage « qu’il est formellement interdit d’utiliser l’effigie du président de la République à ces fins, hors des périodes de campagne électorale l’impliquant ».
Une réaction regardée d’un autre œil par les détracteurs du gouvernement Talon. Pour ces derniers, le gouvernement a juste surfé sur la colère des Béninois pour produire ce communiqué, histoire notamment de s’attirer la sympathie des électeurs dans l’optique des législatives à venir. Ils rappellent à souhait les nombreuses manifestations en soutien au chef de l’Etat qui ont gagné les villes béninoises les mois passés.
En juin 2017, cependant, la direction de la communication de Patrice Talon avait saisi par communiqué ses militants, les instruisant de « s’abstenir » de toute marche de soutien à son égard.
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