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Au Cameroun, les électeurs ont commencé à voter, trois séparatistes tués à Bamenda

Cameroun

Dimanche 7 octobre, jour de vote au Cameroun où les électeurs sont appelés à désigner leur futur président. À Yaoundé, dans le bureau de vote où doit voter le président sortant Paul Biya, 85 ans, au pouvoir depuis 1982 et qui brigue un 7ème mandat consécutif face à 7 candidats, le premier électeur est entré dans l’isoloir un quart d’heure après l’heure officielle d’ouverture des bureaux à 8H00 locales (07H00 GMT).

Jusqu‘à son dernier jour, ce samedi, la campagne électorale a promis toutes ses promesses avec son lot de scandales, d’engouement, mais également de derniers rebondissements. En effet, tard dans la nuit, le candidat Serge Espoir Matomba a tenu une conférence de presse via Facebook Live lors de laquelle il a démenti toute coalition que ce soit avec le RDPC de Paul Biya, ou avec le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto.

L’inconnue anglophone

Ce dernier a cependant obtenu une coalition avec le candidat Akere Muna, célèbre avocat et chantre de la lutte contre la corruption. Une alliance qui pourrait toutefois accoucher d’une souris vu que la Commission électorale du Cameroun a refusé, au regard de la loi électorale, de retirer des bureaux de vote tous les bulletins afférant au candidat Muna, comme ce dernier l’avait exigé.

Ce dimanche, les quelque 6,6 millions d‘électeurs devront effectuer un choix entre le président sortant, Paul Biya, 85 ans dont 35 à la tête du pays, et ses huit challengers. Au côté des observateurs du Commonwealth, ou encore de l’Union africaine, des volontaires de l’opposition s’organisent pour scruter au détail le vote. Objectif, s’assurer qu’il reflète vraiment la voix des électeurs camerounais.

>>> LIRE AUSSI : Présidentielle au Cameroun : le contexte sécuritaire en 8 notions Une inconnue cependant, le déroulement du scrutin en zone anglophone, un territoire miné par un conflit sécessionniste entre le gouvernement et des milices armées. Si Yaoundé a assuré que le vote se tiendrait sur toute l‘étendue du territoire, la tension dans ces zones suscite interrogations et inquiétudes alors que les sécessionnistes ont promis de perturber le vote.

Trois séparatistes ont tués ce dimanche à Bamenda, ont confirmé des autorités locales. Vendredi, trois séparatistes ont également été tués au cours d’affrontements avec les forces de sécurité camerounaises à Buea, tandis qu’un prêtre a été tué jeudi par un militaire à Bamenda, selon son archidiocèse.

Or, selon la loi électorale, les électeurs ne peuvent voter que dans la communauté où ils sont inscrits. Ce sont donc des milliers de voix qui risquent d‘être inaudibles dans ce scrutin, en raison des nombreux déplacements liés à la crise. Les observateurs, eux, ont prévenu qu’ils ne mèneraient pas leurs travaux dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest

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