Burkina Faso
Les autorités burkinabè ont mis la main sur une trentaine de personnes soupçonnées d’avoir participé à des mutilations génitales féminines sur une soixantaine de filles actuellement hospitalisées. Les victimes sont des jeunes filles dont l‘âge est compris entre 10 mois et 24 ans, a précisé ce mardi Viviane Ursule Sanou, la responsable du secrétariat permanent du Comité national de lutte contre l’excision.
L’affaire fait grand bruit depuis la semaine dernière au Burkina Faso où le scandale a éclaté dans les villes de Kaya (100 km au nord de Ouagadougou) et dans deux villes du centre-est. Deux femmes âgées d’une soixantaine d’années, accusées d’avoir pratiqué ces mutilations, ont été interpellées. Et elles risquent gros.
En effet, l’excision est une pratique interdite par la loi burkinabè depuis 1986. Le code pénal adopté cette année prévoit jusqu‘à 10 ans de prison et de lourdes amendes pour toute personne contrevenant à la loi. Malgré les avancées réalisées – notamment la baisse du taux de prévalence – certaines ONG estiment que l’Etat doit renforcer ses efforts dans la lutte contre les MGF.
Car dans certaines communautés, l’excision a encore la peau dure. Le poids de la tradition ainsi que le manque d’informations relatives aux conséquences néfastes pour la santé, font perdurer la pratique.
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