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Les dossiers à l'ordre du 30è Sommet de l'Union africaine

Les dossiers à l'ordre du 30è Sommet de l'Union africaine

Ethiopie

Les 28 et 29 janvier, les chefs d’Etat africains se retrouveront à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour leur traditionnelle réunion. Cette année, le thème de la corruption a retenu l’attention de l’instance continentale. Mais bien de sujets pourraient jouer les invités surprises.

“Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l’Afrique”. C’est sous ce thème que seront axées les réflexions lors du 30è Sommet de l’Union africaine dont les bases ont été jetées dès ce lundi 22 janvier avec les travaux préparatoires du Comité des représentants permanents, destinés aux ambassadeurs africains accrédités auprès de l’UA. S’en suivra, les 24 et 25 janvier, la réunion des ministres des Affaires étrangères à qui a été confiée l’organisation de l’Assemblée des chefs d’Etat.

Ces derniers tenteront d‘élaborer de nouvelles stratégies contre la corruption qui coûte au continent pas moins de 50 milliards de dollars par an. Un examen de conscience qui devrait permettre de rétablir la réputation de l’Afrique – citée comme le continent le plus corrompu au monde – et d‘éviter à l‘échéance, la déstabilisation de la cohésion sociale et de l’ordre politique, espère Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine.

Mais, au-delà de ce débat, d’autres questions viendront probablement animer les échanges. Parmi elles, le dossier sur la réforme de l’instance confiée au président rwandais Paul Kagame. Bien qu’adoubées par plusieurs dirigeants, certaines des réformes proposées par le président rwandais tarde encore à être appliquée. C’est notamment le cas de la taxe Kaberuka sur les importations (0,2 % par an) en vue de favoriser l’indépendance financière de l’UA.

Kagame aux commandes, focus sur les crises politiques

Paul Kagame dispose toutefois d’une année supplémentaire pour convaincre ses pairs. C’est du reste à lui que reviendra la présidence de l’Union africaine après le mandat de son homologue guinéen Alpha Condé. À la tête de l’union, Kagame promet de redynamiser l’instance continentale en mettant notamment fin à la “bureaucratie”.

Autre sujet qui pourrait revenir sur la table, la libéralisation du ciel africain, projet cher à Moussa Faki. Ce dernier a déjà reçu l’assentiment de moins de 50 % des pays africains, contre autant de réticences. Pourtant, explique-t-il, si ce projet était finalisé, il favoriserait entre autres la réduction des coûts des vols aériens, la naissance de nouvelles compagnies africaines. Une autre libéralisation, celle du marché africain. L’UA espère enfin voir naître une zone de libre-échange continentale qui permettra à tous les pays africains d’avoir accès à un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs.

Sur le plan politique, cette fois, l’Union africaine pourrait s’intéresser aux différentes crises politiques qui jalonnent le continent. De la République démocratique du Congo, au Soudan du Sud en passant par la République centrafricaine, le Togo et la Guinée-Bissau, les démons de division persistent. En RD Congo, les hostilités ont connu un nouveau pic depuis fin décembre, avec les manifestations convoquées par l‘Église catholique congolaise et violemment réprimées par les forces de sécurité.

Bon nombre de ces sujets ont déjà été évoqués lors des récents sommets de l’UA. Ils pourraient peut-être enfin connaître leur heure de gloire fin janvier.

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