Esclavage en Libye : le Niger demande un débat au sommet UE-UA

Le président nigérien Mahamad Issoufou “indigné” de la vente aux enchères de migrants-esclaves en Libye a demandé à ce que le sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet Union Africaine – Union-Européenne des 29 et 30 novembre à Abidjan.

Une demande confirmée par le ministre nigérien des Affaires étrangères Ibrahim Yacouba sur son compte Twitter : “Le président du Niger (…) a demandé que cette question soit inscrite à la prochaine réunion UE-UA à Abidjan. Il nous a instruit de rester mobilisés, en lien avec tous les pays africains”.

Le PresidenceNiger IssoufouMhm profondément indigné par la vente de migrants africains en Libye a demandé que cette question soit inscrite à la prochaine réunion #UE #UA à #Abidjan.IL nous a instruit de rester mobilisé,en lien avec tous les pays africains. https://t.co/3skcix7wKc

— IBRAHIM Yacouba (@Ibrahimayacoub) 17 novembre 2017

Le président nigérien s‘était insurgé dès jeudi, affirmant : “La vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye m’indigne profondément. J’en appelle aux autorités libyennes et aux organisations internationales, afin que tout soit mis en œuvre pour que cesse cette pratique d’un autre âge, que nous croyions à jamais révolue”.

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— IBRAHIM Yacouba (Ibrahimayacoub) 17 novembre 2017

Fortement condamné

Vendredi, le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Guinéen Alpha Condé, et le gouvernement sénégalais ont aussi fait part de leur indignation.

L’UA “invite instamment les autorités libyennes à ouvrir une enquête, situer les responsabilités et traduire devant la justice les personnes incriminées” et “à revoir les conditions de détention des migrants”, poursuit le texte.

“Ces pratiques modernes d’esclavage doivent cesser et l’Union africaine usera de tous les moyens à sa disposition pour que plus jamais pareille ignominie ne se répète”, promet la présidence de l’UA.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a vivement dénoncé mardi la détérioration des conditions de détention des migrants en Libye, jugeant “inhumaine” la coopération de l’Union européenne avec ce pays.