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L'instance électorale tunisienne enfin dotée d'un président

L'instance électorale tunisienne enfin dotée d'un président

Tunisie

Le Parlement tunisien a enfin élu mardi un président à la tête de l’instance électorale, à quatre mois de la date prévue pour les premières élections municipales de l’après-révolution.

Les députés ont voté à la majorité absolue pour Mohamed Tlili Mansri, présenté par la presse comme le candidat soutenu par le parti au pouvoir Nidaa Tounès.

Il succède à Chafik Sarsar, une personnalité indépendante respectée qui avait démissionné il y a six mois de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) en protestation à des pressions.

Les partis politiques ont peiné à s’accorder sur un nouveau président. Ils ont repoussé maintes fois le scrutin officiellement faute de quorum, et le vote pendant la séance plénière de mardi a été marqué par des incidents qui ont entraîné des appels à une nouvelle élection.

Selon une source parlementaire, cela était lié au fait que les deux principaux partis du pays, Nidaa Tounès et Ennahdha, n‘étaient pas parvenus à s’entendre sur la personnalité à élire.

Chafik Sarsar, dont l‘équipe avait mené à bien la présidentielle et les législatives de 2014, avait claqué la porte de l’instance en mai, laissant entendre qu’il ne pouvait plus travailler de manière “impartiale” et “transparente”.

Il a plus tard expliqué qu’en démissionnant, il tirait “la sonnette d’alarme” sur la difficulté d’organiser un scrutin crédible.

Créée après la chute de la dictature en 2011, l’Isie est chargée de préparer les premières municipales depuis la révolution, un scrutin essentiel pour la poursuite du processus démocratique dans l’unique pays rescapé du “Printemps arabe”.

Initialement prévues pour décembre puis reportées à la demande de partis politiques, ces élections doivent se tenir le 25 mars 2018.

Les municipales doivent permettre de doter les autorités locales d’instances élues, pour remplacer les équipes provisoires dites “délégations spéciales” mises en place dans la foulée du soulèvement de 2011, après la dissolution des municipalités.

AFP

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