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Soudan: Omar el-Béchir appelle les citoyens du Darfour à rendre leurs armes

Darfour

Le président soudanais a prié mercredi les habitants du Darfour, région en proie à un conflit meurtrier depuis des années, à rendre leurs armes volontairement.

Cette campagne vise selon les autorités à ramener la sécurité dans la région en vue d’assurer son développement.

Les cibles principales sont les tribus du Darfour, y compris celles qui ont agi par le passé aux côtés des forces gouvernementales.

“Nous allons commencer par un ramassage volontaire des armes pendant un certain temps avant de faire un ramassage forcé. Mais même avec cette première étape du ramassage volontaire, nous avons empêché toute force gouvernementale d’avoir des armes à moins d’être en service. Nous avons collecté plus de 2.220 armes. Certaines sont très grosses. Des Goronovs, des mortiers, de grosses armes que les militaires utiliseraient,” a expliqué Adam Al-Faki, gouverneur du sud Darfour.

Sur place, certains habitants disent soutenir le projet d’Omar el-Béchir. “La collecte des armes nous rassure nous les citoyens en général. Parce que ça apporte de la stabilité,” jubile Mohammad Ibrahim Khaddam, habitant de Nyala.

Un sentiment partagé par Malika Mohammad Noor, autre habitante de Nyala. “Nous voulons encourager nos enfants, nos pères et nos maris à coopérer. Nous avons été énormément blessés par ces armes qui ont entraîné des rançons et du veuvage, et des choses comme ça,” affirme t-elle.

Certains groupes rebelles ont dénoncé l’opération lancée par le gouvernement. Le conflit au Darfour avait éclaté en 2003, opposant des insurgés issus de minorités ethniques au pouvoir de Khartoum, détenu par la majorité arabe.

Le président soudanais est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye pour répondre d’accusations de génocide et de crimes de guerre au Darfour, une région de l’ouest du Soudan grande comme la France.

Il a toujours refusé de se rendre à la CPI et affirme que le conflit est aujourd’hui terminé au Darfour, ce que contestent des organisations de défense des droits de l’homme.